17_ODD

17 Objectifs de Développement Durable (Source ONU)

En septembre 2015, 193 pays ont adopté à l’ONU le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Celui-ci définit 17 Objectifs de développement durable (ODD) – déclinés en 169 cibles – qu’il faudrait atteindre d’ici 2030 pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous.

Les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les particuliers de chaque pays devront pour cela agir de concert. On attend des pays qu’ils rendent compte des efforts déployés en vue d’atteindre ces objectifs.

En France

En France, le Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer – en coopération avec le Ministère des affaires étrangères et du développement international – pilote et coordonne l’élaboration de la feuille de route nationale : l’Agenda France 2030. Chaque objectif intègre des liens avec les autres objectifs pour une véritable démarche transversale.

En juillet dernier, la France a présenté un rapport sur sa démarche nationale lors de la dernière réunion du Forum politique de haut niveau sur le développement durable (FPHN) de l’ONU à New York. Elle prépare en outre l’élaboration d’un Plan d’action national. Pour ce faire, le ministère :

  • s’est entouré de scientifiques et de spécialistes,
  • consulte les parties prenantes (ONG, entreprises, syndicats et associations spécialisées),
  • mobilise les territoires via des ateliers de concertation (automne 2016),
  • prépare une plateforme internet participative pour tous les acteurs et
  • vient d’associer les citoyens par une consultation sur internet.

Selon Ségolène Royal, une grande partie des ODD a été inscrite au préambule de l’Accord de Paris, les lois concernant la transition énergétique et la biodiversité étant deux « piliers » de ses engagements.

Une consultation citoyenne

Les résultats de la Consultation publique sur les Objectifs de développement durable 2030 sont présentés succinctement ci-après.

554 personnes ont été interrogées, dont 90% ont déclaré répondre à titre individuel. Ils travaillent principalement dans les institutions publiques (30%), dans les entreprises (25%) et dans les associations (18%). Seuls 9% d’entre eux ne connaissaient pas la notion d’ODD avant cette consultation, ce qui suggère que le grand public serait assez peu présent dans ce panel. La suite de l’étude semble conforter cette hypothèse.

Selon les répondants, aucun ODD ne serait en très mauvaise situation en France, 10 seraient à un niveau plutôt satisfaisant, 9 à un niveau plutôt mauvais, 4 appelleraient une attention particulière. Il s’agit :

  • du recours aux énergies renouvelables (ODD 7),
  • de la lutte contre le changement climatique (ODD 13),
  • de la consommation responsable (ODD 12) et
  • de la réduction des inégalités (ODD 10).

Il n’est pas étonnant que le climat et les énergies renouvelables arrivent en tête au sortir de la COP21 qui a eu lieu en France au dernier trimestre 2015.

Quasiment tous les ODD seraient prioritaires, même si trois d’entre eux arrivent en tête :

  • l’éradication de la pauvreté (ODD 1),
  • une éducation de qualité pour tous (ODD 4) et
  • la lutte contre les changements climatiques (ODD 13).

L’implication de tous les acteurs serait majoritairement indispensable, avec en priorité : les citoyens, le gouvernement et les décideurs politiques.

Toujours selon les répondants, la mise en œuvre de ces ODD devrait se faire principalement au niveau local (C’était déjà une des conclusions de la COP20 à Lima). L’ensemble des leviers proposés par cette consultation serait nécessaire à la mise en œuvre de ces objectifs, c’est-à-dire :

  • l’information des citoyens et des acteurs sur les ODD,
  • le partage des bonnes pratiques de tous les acteurs,
  • des partenariats entre acteurs,
  • les politiques publiques,
  • des financements publics et
  • la réglementation.

Le suivi de la mise en œuvre devrait s’appuyer essentiellement sur :

  • des indicateurs de suivi,
  • une évaluation des politiques publiques et
  • un partage de bonnes pratiques,

ainsi que sur :

  • l’application d’obligations de résultat sanctionnées par un tribunal environnemental ou un contrôle citoyen,
  • l’accompagnement local,
  • l’évaluation des politiques privées ou
  • le renforcement de la notation sociale et environnementale.

Enfin, l’Agenda 2030 aurait surtout deux intérêts/atouts principaux (25% des réponses chacun) :

  • son inclusivité (Il s’adresse à l’ensemble des acteurs, à toutes les échelles) et
  • son universalité (Il s’adresse aux pays en voie de développement comme aux pays développés).

Quelles perspectives ?

B&L évolution considère que cette consultation a le mérite d’apporter des premiers résultats fort intéressants. Il pourrait être judicieux de la poursuivre auprès d’un panel plus large, afin d’en affiner les résultats et notamment d’impliquer les entreprises, qui seront un atout précieux dans la mise en œuvre des ODD.

Par ailleurs, il pourrait être intéressant que l’Etat définisse rapidement des dispositifs pour aider les collectivités locales et les entreprises à se saisir du sujet au plus tôt. Dans cette perspective, B&L évolution, a développé des outils pour accompagner les entreprises qui souhaitent faire des Objectifs de Développement Durable un cadre pour leur développement stratégique et leur démarche de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE). Une étude sur la prise en compte par les entreprises des ODD sera bientôt publiée… A suivre !ODD