Fiche pédagogique conçue et rédigée par Michèle Bernard-Royer (pour les souscripteurs d’un fonds d’épargne salariale ISR géré par Amundi)

Un critère important

Célébrée dans le film Home de Yann Arthus-Bertrand comme un trésor à conserver, la biodiversité est en réalité en perpétuelle mouvance, sans cesse en train de fluctuer en quantité comme en qualité. Ses capacités d’adaptation sont aussi fantastiques que fragiles. Parfois l’Homme les sublime ou les massacre.

Le terme biodiversité désigne l’ensemble des espèces animales et végétales, leur génétique ainsi que les milieux naturels conditionnant leur vie (on parle par conséquent d’ « écosystèmes »).

La biodiversité est, -du point de vue humain-, la diversité des services que l’environnement procure aux Terriens, d’ores et déjà, ou potentiellement. Par exemple, les secteurs pharmaceutique ou agroalimentaire tirent de la nature leurs matières premières les plus prisées. Combien de médicaments et d’aliments ne fournit-elle pas? Ainsi l’if, anticancéreux, ou encore l’Aloé Vera aux vertus multiples : culinaires, cosmétiques, médicinales… Sans compter tout ce qui reste à découvrir : l’inventaire des richesses biologiques est loin d’être clos ; de ce fait, il est hautement vraisemblable que la biodiversité recèle de nombreux services connus et inconnus, actuellement.

La gestion prudente de l’environnement, qui est préconisée dans le Pacte Mondial, implique de prendre en compte ce réservoir qui n’est ni illimité, ni délimité. D’où la nécessité d’en user avec précaution et de ne pas préserver uniquement ce qui a une valeur utilitaire à nos yeux, à un instant « t ».

Observable à l’échelle tant des écosystèmes que des organismes vivants, -voyez le Colibri parcourant avec un minimum de dépense énergétique d’incroyables distances-, l’ingéniosité de la nature inspire de plus en plus d’innovations, en vertu d’une approche scientifique en vogue, le biomimétisme*. Attention à ce que le champ d’observation ne se réduise pas comme peau de chagrin, préconise tout partisan d’un développement durable !

En plein essor, le biomimétisme fait école. Elle tend à décrire les substances, appareils, mécanismes et systèmes naturels dans le but d’en tirer des leçons et d’imiter les performances identifiées, afin de les décliner dans des applications innovantes. Par exemple, en matière de Défense, de nanotechnologies, en robotique et intelligence artificielle. La Nature sait recycler, faire mieux avec moins (cf la climatisation des termitières, d’une sobriété imbattable, ou l’algue fluorescente qui éclaire sans produire de chaleur, etc.). Ainsi, quand la nature ne sert pas de réservoir, elle sert de modèle.

En conséquence, la biodiversité est précieuse à plusieurs titres. Or, ses ressources et son organisation sont menacées à maints égards** : par la pression démographique, l’étalement urbain, la domestication forcenée tant des espèces que des territoires (cf les espaces maritimes ou continentaux artificialisés, forêts primaires déboisées, plaines arables converties en zones logistiques, etc.) ou encore l’extraction imprévoyante des richesses du sous-sol. Tout chamboulement de la main de l’homme peut avoir des réactions en chaîne, jusqu’à exterminer « la poule aux œufs d’or ».

Certaines entreprises se sont dotées de fondations dont la mission est d’oeuvrer en faveur de la biodiversité, comme Total, EDF ou GDF-Suez notamment.

Incidence économique

Des études établissent que 60% des services vitaux fournis à l’Homme par les écosystèmes périclitent à un rythme 100 fois plus rapide que le rythme naturel. Cette dégradation accélérée serait imputable aux activités humaines (selon un rapport international intitulé Evaluation des Ecosystèmes pour le Millénaire) rappelle Eurosif, l’association européenne des FIR (forum pour l’investissement responsable)***.

Avec l’agence d’évaluation extra-financière Oekom, Eurosif vient de publier une étude passant au crible des risques et opportunités d’affaires 5 types d’activités jugées particulièrement sensibles à la question de la biodiversité : le secteur agroalimentaire, les industries extractives, les activités papetières et forestières, l’immobilier et les travaux publics, le tourisme (en PJ).

En bref, les répercussions sur les affaires se déclinent notamment en termes de risques, essentiellement :

  • de sécurité des approvisionnements (menace sur les inputs de certaines activités industrielles exposées) ;
  • de perception du public (« l’autorisation d’exploiter » peut en dépendre, par exemple, pour une carrière).

Mais aussi, la biodiversité génèrerait des opportunités d’affaires. Par exemple dans l’Etat américain de New-York, des propriétaires forestiers sont rémunérés parce qu’en ne déboisant pas, ils contribuent à la protection de l’eau potable. Autre exemple, Nestlé Waters France a créé la société Agrivair pour qu’elle aide les agriculteurs à se passer de phytosanitaires, suspectés d’altérer l’eau de source ; ce faisant, le groupe élargit son portefeuille de métiers et se couvre (concernant son négoce de bouteilles d’eau d’Evian en particulier). La préservation des milieux naturels est un marché qui devrait passer d’1 milliard d’euros en 2007 à 3 milliards en 2020 d’après des prévisions du Boston Consulting Group, un cabinet conseil en stratégie spécialisé dans l’identification d’opportunités d’affaires. Une société de capital-investissement a en 2008 acquis desdroits sur les services environnementaux de 370 000 hectares de forêt primaire guyanaise stockant quelque 120Mt de CO2. Elle parie que de telsservices – stockage du CO2 et de l’eau, préservation de la biodiversité et régulation des précipitations – finiront par acquérir de la valeur sur les marchés internationaux.

Quant à la valeur des services procurés par la biodiversité, rien que dans les zones protégées, elle s’élève à quelque 3,7 trillions d’euros, chaque année, estime pour sa part TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity) un groupe d’experts sous la direction de Pavan Sukhdev, éminent économiste de la Deutschbank, qui a été par ailleurs l’un des « pères » de la comptabilité environnementale en Inde. A la demande de la Commission Européenne et de connivence avec le Programme des Nations-Unies de l’environnement (PNUE/Unep), il a supervisé un rapport sur l’évaluation de l’inaction face au déclin de la biodiversité faisant pendant en quelque sorte au rapport Stern (à propos du changement climatique et son coût en cas d’inaction), détonateur d’une prise de conscience chez les décideurs jusqu’à lors réticents ou dubitatifs.

Les valeurs de la biodiversité sont d’ordre :

  • patrimonial (c’est un legs multimillénaire, témoin de l’évolution de notre planète et souvent, fruit de l’intervention de nos ancêtres),
  • culturel (c’est un élément identitaire, symbolique voire religieux pour tout groupe humain)
  • écologique (c’est la condition du maintien des services vitaux assurés par les écosystèmes)
  • économique (c’est une source de richesses, elle fournit gîte, couvert, pharmacopée, loisirs recréatifs…)
  • « assurantiel » (c’est un gisement, pour une part inexploré ou encore incompris).

L’impact d’une entreprise sur la biodiversité fait partie des indicateurs de la GRI (global reporting initiative) à renseigner, lors d’un rapport de développement durable ou RSE (responsabilité sociétale). Les agences extrafinancières Vigeo et Innovest, par exemple, notent les organisations sur ce critère.

Dans les annales

L’intérêt d’un inventaire des espèces animales et végétales présentes sur la planète, première étape en faveur de la biodiversité, ne date pas d’aujourd’hui.

  • Le Jardin du Roy créé sous Louis XIII, au départ pour accueillir les plantes médicinales royales, notamment les épices exotiques, puis pour conserver et étudier les curiosités rapportée des expéditions coloniales****, est devenu le Museum National d’histoire naturelle, à Paris; incluant le Jardin des Plantes, il héberge aujourd’hui le département de recherche en écologie et gestion de la biodiversité.
  • Ce sont les scientifiques de cette institution qui ont procédé, dans les années 90, à l’inventaire français des sites Natura 2000, réseau européen de protection de la biodiversité, né de la directive communautaire sur les habitats remarquables, -à préserver de toute activité humaine qui serait à la fois dégradante et non concertée-.

Historiquement avérée, l’absence de biodiversité génétique, autrement dit un excès de sélectivité (par exemple, parmi les familles de maïs, céréale n°1 dans le monde) est vue comme un facteur de risque de famine ou de dommages économiques graves.

  • Souvenons-nous des vignes européennes décimées par le Phylloxéra au XIXème s. Ce puceron importé d’Amérique n’a pas d’incidence sur le vignoble chilien, par exemple, auto-vacciné en quelque sorte mais en revanche il s’est avéré du pire désastre viticole en Europe, vers 1860, où il fut malencontreusement « importé ». Furent alors seulement sauvés les ceps plantés dans des milieux réfractaires à cet envahisseur (les sols sableux du littoral méditerranéen en l’occurrence).
  • La diversité des habitats avec lesquels les espèces forment un écosystème compte aussi, dans cette lutte pour la survie.

Typiquement, faire fi de la biodiversité lors de l’implantation d’une activité conduit l’entreprise en question à occuper la Une des médias. Voire fréquenter les tribunaux :

  • Epinglé, le plus gros investissement étranger en Tchéquie pour la construction d’une usine automobile (Toyota associé à PSA Peugeot Citroën) début 2003 a tout d’abord suscité l’ire locale, relayée par des ONG environnementales. L’inscription de nouvelles routes et des bâtiments de l’usine dans le paysage n’aurait initialement pas fait cas de l’existence d’une réserve naturelle protégée toute proche. Ce comportement est en contradiction avec les lois de l’UE, le Global Compact, les lignes directrices de l’OCDE destinées aux multinationales et la politique de responsabilité des entreprises elles-mêmes, selon ELS (Environmental Law Service), organisation non gouvernementale de juristes intervenant sur des causes d’intérêt public. Cf : http://www.eps.cz/en2093861pr/cases/
  • L’huile de palme, pourtant la plus utilisée (en alimentation, cosmétique, pharmacie, agro-carburant) juste derrière l’huile de soja a été récemment décriée à cause de ses conditions de production. A tel point que Migros, important distributeur Suisse exige dorénavant de ses fournisseurs des garanties quant à la culture soutenable de cet ingrédient et promeut avec le WWF une éco-certification. Sa mise en culture ne s’est pas faite sans déforestation. A Bornéo (Malaisie), puits de biodiversité (3 espèces nouvelles y seraient découvertes par mois) et dernier refuge de l’Ourang-Outang, un projet d’extension pour le marché du biodiesel impliquant de la déforestation, soutenu par la China Development Bank, a nouri une polémique, le gouvernement malaysien faisant valoir 8Md$ d’investissement dans une région pauvre, avec 500 000 emplois à la clé en tant que précieux gains, l’Institut Greenomics Indonesia arguant pour sa part au contraire des coûts résultant des effets collatéraux : essences décimées, inondations accrues, érosions, éboulis… dommages évalués à 23,69Md$.

Autre extrême, la biopiraterie –un excès d’intérêt pour un milieu, une espèce ou un gène qui conduit à faire « main basse » sur le vivant et créer un climat délétère en affaires-. Pour mémoire :

  • Un différend entre des Indiens du Brésil et l’Université de Sao Paulo (liée aux laboratoires Aché, Biolab et Europharma) pointe le risque de spoliation de substances et de savoirs autochtones par des bioprospecteurs. En l’occurrence, une biologiste a prélevé pour ses recherches en médecine neuro-psychiatrique il y a 15 ans quelque 400 échantillons et recueilli 548 recettes en forêt amazonienne où se trouverait 23% de la biodiversité mondiale.
  • D’où une mobilisation internationale qui a conduit notamment au Protocole de Nagoya.*****

Citations

«La nature n’est pas le décor de notre existence, c’est une véritable mutuelle (notre « assurance-vie »), où la contribution d’une espèce garantit la survivance du groupe»

Jean-Louis Etienne, explorateur et médecin, préfaçant 365 Jours pour sauver la planète, éd. La Martinière, 2005

«En se servant des systèmes naturels comme modèles, nous pouvons créer des technologies bien plus durables que celles utilisées aujourd’hui»

Michelle Nihuis, dans High Country News de juillet 2006

«Le réchauffement climatique fait les gros titres aujourd’hui. Demain, ce sera au tour de la dégradation des écosystèmes»

Corporate Ecosystems Services Review, WRI, mars 2008

Panorama des principaux acteurs

Portail de la Convention pour la biodiversité :

http://biodiversity-chm.eea.europa.eu/convention/cbd_global

 

UICN (Union mondiale pour la conservation de la nature) : l’une de ses résolution adoptée en 1963 a donné naissance à la CITES (Convention internationale sur le commerce des espèces). Appelée aussi Convention de Washington, elle a 175 signataires dans le but d’interdire le commerce d’espèces en voie d’extinction.

http://www.iucn.org/

TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity) : groupe d’experts, chargé par la Commission européenne de “plancher” sur la monétarisation de la biodiversité, dans la perspective d’enrayer son déclin et de soutenir le développement des communautés les plus pauvres, d’ailleurs les plus dépendantes de ces ressources.

http://ec.europa.eu/environment/nature_biodiversity/index_en.htm

CAS (Conseil d’analyse stratégique) : l’ex-commissariat au Plan abrite et diffuse les travaux du groupe de travail dirigé par Bernard Chevassus-au-Louis sur l’approche économique de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes. Objectif : éclairer les décisions publiques. http://www.strategie.gouv.fr/

Biodiversité2012 : site d’information fédérant experts et citoyens. L’initiative est soutenue et animée par Hubert Reeves, astrophysicien engagé pour l’environnement et l’ONG Humanité & Biodiversité qu’il préside.

http://www.biodiversite2012.org/spip.php?article25

Epe (Entreprises pour l’environnement) : association d’une cinquantaine d’entreprises françaises multi-secteurs pour réfléchir aux défis environnementaux qui se posent à elles. Par exemple sur la«Biodiversité : quelles valeurs pour quelles décisions ? », document téléchargeable à partir de :

http://www.epe-asso.org/pdf_rap/EpE_rapports_et_documents98.pdf

L’Institut INSPIRE : association  multi-acteur (entreprises, collectivités locales, citoyens, experts). Parmi ses travaux : Lien biodiversité et entreprise, économie circulaire, économie de fonctionnalité, biomimétisme… pour réconcilier l’économie avec le capital naturel.

http://www.inspire-institut.org/

Dates-clés

En 1985, préparant le colloque sur la diversité biologique qui se tiendra l’année suivante aux Etats-Unis, le neuro-psychologue W.G. Rosen forge le mot « biodiversité »

La directive européenne « Habitats » du 21 mai 1992 institue la création d’un réseau de zones protégées au titre de leur biodiversité remarquable, à l’échelle de l’UE. Elle prévoit l’évaluation, par les maîtres d’ouvrage, des incidences environnementales des projets envisagés dans ces sites.

http://europa.eu/legislation_summaries/environment/nature_and_biodiversity/l28076_fr.htm

Adoptée lors du Sommet de la terre à Rio, en juin 1992, la Convention pour la biodiversité a valeur de traité international pour les pays qui l’ont ratifiée (dont la France). Entrée en vigueur en 1993, elle n’est entrée dans les mœurs qu’à partir de 1999. Site officiel : http://www.cbd.int/

Les lignes directrices de Bonn, texte adopté à la Haye en avril 2002 lors de la Convention des parties signataires de la Convention biologique, ambitionnent de régler l’accès aux ressources génétiques et « le partage juste et équitable des avantages résultant de leur utilisation ».

Au début des années 2000, le gouvernement français promet pour 2004 une Stratégie française pour la biodiversité et l’imminence de ses dix plans d’action sectoriels, préconisés par la Commission présidée par Anne-Marie Ducroux (Conseil National du développement durable institué en 2003) pour tenir l’objectif onusien : freiner le déclin de la biodiversité d’ici 2010, entériné à Kiev l’année précédente, à l’occasion de la 5ème conférence ministérielle « Un environnement pour l’Europe ». http://www.ecologie.gouv.fr/Strategie-nationale-pour-la,7338.html

En février 2005, le Président français Jacques Chirac lance IMoSeb (International Mecanism of scientific expertise on biodiversity) envisageant la création d’un équivalent du GIEC (experts internationaux sur le changement climatique), cette fois dédié à la biodiversité.

Avril 2009 marque le 30ème anniversaire de la Directive Oiseaux, 1er texte visant la protection de la biodiversité dans l’UE. Ces dispositions fondent la directive Habitats, alias Natura 2000, adoptée en 1992 par l’Union Européenne.

Jusqu’au 31 août 2009, chacun peut réagir au rapport d’étape de TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity) sur l’évaluation monétaire de la biodiversité, piloté par Pavan Sukhdev, économiste à la Deutsche Bank, mandaté par le Commissaire européen Stavro Dimas, et conseiller auprès des Nations-Unies.

http://ec.europa.eu/environment/nature/call_evidence.htm

2010 : relevé des compteurs pour voir si l’objectif arrêté en 2002 au Sommet de la Terre de Jo’burg, à savoir ralentir significativement la dégradation de la biodiversité, est un succès ou a échoué.

Bonnes pratiques

  • Pour éviter que la surpêche n’aboutisse à une mer sans poissons, Findus s’est engagé fin 2006 dans la promotion d’un label lui permettant de sélectionner des fournisseurs soucieux de la ressource. La filiale d’Unilever a même stoppé ses achats de Cabillaud de mer du Nord, quand le stock était au plus bas. Information du consommateur et conversion des pêcheries sont ses chevaux de bataille. Début 2008 aucune pêcherie française n’avait cette écocertification  mais grâce à la petite quarantaine de pêcherie l’ayant briguée dans le monde, Findus est devenu le premier acheteur de poissons certifiés MSC (équivalent du label forestier FSC, mais pour la gestion responsable des océans ou des fermes aquacoles). Menace réelle, à l’aune de ses approvisionnements comme de son image (il faut pouvoir manger du poisson sans avoir mauvaise conscience) les dégâts sur les fonds marins de certains filets et chaluts affectent les écosystèmes et la reproduction des stocks halieutiques.

*

  • Michelin a reçu en 2002 le prix de la société la plus respectueuse de l’environnement au Nigeria où elle préserve la dernière forêt tropicale humide de l’Ouest du pays et forme ses riverains au souci de l’environnement. Objectif : dans le cadre de la gestion de ses plantations d’hévéa, en bordure d’un parc protégé, veiller au maintien d’une matière première stratégique pour la compagnie (l’hévea fournit la part de caoutchouc d’origine naturelle indispensable à un pneu performant). Or, elle est tributaire du comportement humain alentours. L’hévéa est sensible aux parasites et Michelin investit dans la recherche agronomique pour mieux en comprendre les mécanismes et fortifier naturellement cette espèce.
  • Pour Lafarge, l’entretien au quotidien de la biodiversité est perçue comme l’anticipation d’investissements lourds pour la remise en état des sites, in fine obligatoire. En collaboration avec WWF, le cimentier s’est lancé dans la création d’un indicateur de suivi de la biodiversité, propre aux carrières. L’information est cruciale : elle servira lors des prochaines études d’impact et la prévision des mesures de réhabilitation et de compensation à budgéter.

Pour en savoir plus

A lire :

La Bioéquité : bataille autour du partage du vivant, collectif, éd. Autrement, 2009

Effondrement, comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, Jared Diamond, éd. Gallimard, 2006

NOTES (*) :

*Janine M. Benuys, auteure deBiomimicry, Innovation Inspired By Nature, William Morrow and Company Inc., New York, 1998 est la figure emblématique de cette approche.

** http://www.nonfiction.fr/article-6548-quand_la_nature_patit__aussi_de_la_mondialisation.htm

*** http://www.eurosif.org/publications/sector_theme_reports/biodiversity ainsi que Évaluation des stratégies biodiversité des grandes entreprises françaises

****http://www.nonfiction.fr/article-6098-biodiversite_biopiraterie__une_histoire_au_long_cours.htm

*****http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/1-MEDDTL-Synthese-Protocole-Nagoya.pdf