A l’occasion de la journée mondiale du recyclage, B&L évolution a participé à un atelier sur l’économie circulaire – Consommation et production durable, domaine qui s’inscrit dans le cadre du développement durable. Retour sur cette rencontre des acteurs de la filière.

La feuille de route économie circulaire doit proposer des mesures concrètes pour une meilleure gestion des ressources. Nicolas Hulot et Brune Poirson ont lancé mardi 24 octobre les travaux de cette grande consultation associant les acteurs du secteur et les citoyens. B&L évolution a pu participer mercredi 15 novembre à un atelier d’élaboration de cette feuille de route. Deux axes ont été abordés durant la première moitié de journée : d’une part, l’allongement de la durée de vie des produits/lutte contre l’obsolescence programmée et d’autre part, le réemploi/la réparation/la réutilisation/l’économie de fonctionnalité.

Quelles pistes pour développer l’économie circulaire ?

Différents acteurs de l’économie circulaire se sont retrouvés lors de ces ateliers et ont émis quelques idées dont la nécessité de sensibiliser les consommateurs aux notions de l’économie circulaire, et de bien savoir distinguer le réemploi (permet l’utilisation d’un produit sans modification de son usage initial) de la réutilisation (utilisation d’un produit en lui donnant une seconde vie et une autre fonction à un déchet). Il a été proposé, par exemple, de déployer des campagnes nationales d’informations pour une meilleure connaissance, d’une part, et d’autre part, pour que les consommateurs puissent avoir une meilleure visibilité sur les produits (affichage de la durée de vie d’un bien, au mieux sa durée d’usage, à l’image des étiquettes d’énergie actuelles). A cette campagne de sensibilisation pourrait s’ajouter la création d’une plateforme en ligne sur laquelle les consommateurs pourraint faire des retours sur la réelle durabilité ou non des produits achetés.

La question de la participation des pouvoirs publics a été soulevée notamment pour les méthodes d’évaluation de la durabilité et les normes pour fiabiliser les données affichées. L’Etat pourrait soutenir les activités de réemploi, réutilisation et réparation en permettant en plus du développement d’espaces réservés notamment en centre-ville, l’éducation à ce modèle économique. Il a été également demandé davantage de soutien financier ou le droit à l’utilisation des fonds sous-utilisés pour accompagner les entreprises. Un point majeur a été évoqué : les entreprises qui se retrouvent pris au piège de l’obsolescence programmée peuvent être soutenues dans leur démarche de réemploi, réutilisation ou encore réparation. Une approche nouvelle consisterait à les impliquer, avec leurs parties prenantes, dans d’autres démarches comme l’économie de fonctionnalité. Cette pratique, qui consiste à remplacer la notion de vente du bien par celle de la vente de l’usage du bien, est un défi ambitieux qui nécessite la mobilisation de toutes les parties prenantes, autant les industriels que les consommateurs ou encore les territoires. L’implication des fabricants doit être favorisée dans les circuits de réparation et de fabrication de produits réparables (en promouvant l’éco-conception des produits par exemple).

Il va sans dire que la notion de responsabilité tient une part importante dans ce marché du réemploi/réutilisation/réparation, avec la prise en compte entre autres de la fiscalité environnementale. Il est important d’insister sur les impacts positifs sur la planète que peut engendrer l’économie circulaire. La réglementation européenne risque de faire régresser les initiatives menées à l’échelle nationale, c’est pourquoi les actions menées au niveau national doivent être valorisées.

De nombreux acteurs ont déjà mis en place des initiatives variées pour favoriser le développement des activités relatives au réemploi, à la réutilisation et à la réutilisation. B&L évolution a pu accompagner des chefs d’entreprise dans leur transition vers une économie circulaire ou économie de fonctionnalité et encourage tous ceux qui souhaitent concourir à la reproductibilité de ce modèle.