Depuis la publication du dernier rapport du GIEC, tous les signaux sont en alerte pour trouver des solutions afin de contenir la hausse de la température. Notre dernière étude propose des mesures concrètes pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C mais il existe également d’autres solutions pour la régulation du climat. Les forêts ont un véritable rôle à jouer dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Explications.

Le réchauffement climatique est lié à l’augmentation des gaz à effet de serre, notamment l’élévation de la teneur du dioxyde de carbone (CO2) qui résulte de l’activité humaine. En brûlant, les combustibles fossiles émettent du dioxyde de carbone dans l’atmosphère contribuant ainsi au changement climatique. Les forêts aident à atténuer ces changements en « piégeant » le carbone dans l’atmosphère : elles permettent le stockage du CO2 atmosphérique sous forme de carbone dans le bois et les sols grâce à la photosynthèse.

Cette séquestration des émissions de carbone fait des forêts de véritables  alliés dans la course contre le changement climatique. Selon la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations – Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), plus de 1000 milliards de tonnes de carbone sont stockées par les forêts, soit deux fois plus que le volume présent dans l’atmosphère ! Empêcher le carbone de s’échapper est essentiel pour l’environnement. La destruction des forêts libère également du CO2 dans l’atmosphère, ce qui augmente le bilan carbone. Comment réduire alors son impact sur le climat ?

Les arbres pour limiter le réchauffement climatique

Les arbres peuvent atténuer les effets du changement climatique en luttant contre l’effet de serre, par l’augmentation de plantations d’arbres ou l’optimisation de la gestion de la surface forestière existante. En effet, la séquestration de carbone ne va pas diminuer la température du climat pour autant, il faut préserver en priorité les écosystèmes.

Lorsque les forêts sont détruites ou surexploitées, elles peuvent devenir a contrario des sources de gaz à effet de serre. La déforestation représenterait 25% de toutes les émissions mondiales de CO2 ! Selon la FAO, il faut « arrêter la déforestation et accroître la superficie des terres émergées boisées ». Les forêts pourraient être mieux utilisées dans la lutte contre le changement climatique en proposant par exemple des programmes de reboisement ou en empêchant l’abattage des arbres dans certaines régions.

Le stockage du carbone n’est pas le seul atout accordé aux forêts. Les organismes concernés par la filière bois verront également d’autres bénéfices à un autre niveau. Par exemple, une fois la surface forestière accrue, les produits bois pourront se substituer à des matériaux plus énergivores ou émetteurs de gaz à effet de serre. C’est le cas d’organismes qui souhaitent entreprendre une démarche environnementale.

En ville, l’utilisation des bois permet aussi d’atténuer les fortes chaleurs. Les espaces verts et boisés dont jardins, parcs et cimetières constituent des îlots de fraicheur pour le grand public. Ce sont des lieux d’accueil, de halte et de repos qui sont des sources de rafraichissement durant les périodes chaudes ou caniculaires. En dehors de ces ilots, les rues boisées réduisent également la chaleur par la limitation de la réverbération du soleil.

La forêt c’est aussi un atout environnemental !

Que ce soit pour la biodiversité, la qualité des sols et de l’eau ou encore se prémunir des risques naturels… la forêt apporte à nos sociétés de nombreux bénéfices aussi bien à l’échelle globale qu’à l’échelle locale.

La forêt représente le principal réservoir de biodiversité dans le monde qui accueille une importante partie de la faune et la flore terrestre. La forêt représente une mosaïque d’habitats variés qui accueillent de nombreuses espèces, allant de la microfaune aux cerfs élaphes.

La forêt c’est aussi un atout majeur dans la cohérence des écosystèmes et la trame verte et bleue. La sous-trame des milieux forestiers est la plus représentée et bien souvent la plus fonctionnelle. Avec ses corridors écologiques et ses grands réservoirs de biodiversité, les massifs forestiers sont de véritables atouts pour assurer une bonne connexion et interrelation entre les différents écosystèmes des territoires.

Agissant comme un véritable filtre, la forêt va permettre de réguler naturellement la ressource en eau et préserver sa qualité et sa potabilité. C’est en puisant les sels minéraux dans les eaux que les arbres vont agir comme un filtre et préserver la ressource.

C’est aussi un moyen d’atténuer les risques, notamment les inondations, les glissements de terrains ou encore les avalanches en zone de montagne. La forêt constitue une protection naturelle face aux risques car elle permet de maintenir les sols (et les manteaux neigeux) pour éviter les éboulements, les glissement de terrains, les érosions de berges ou encore les coulées de boue. Elle va aussi servir de protection face au risque d’inondation, car la forêt permet de limiter drastiquement les ruissellements et de retenir les eaux excessives lors de fortes pluies.

En plus de pouvoir nous aider à lutter contre le changement climatique, la forêt va nous aider pour de nombreuses problématiques environnementales.

Comment réduire son impact sur l’environnement ?

La préservation de l’environnement, en l’occurrence des forêts, peut répondre à divers enjeux : réduire ses coûts en optimisant la gestion des déchets, se positionner sur de nouveaux marchés, réduire sa dépendance à une ressource naturelle, contribuer aux objectifs de développement durable…

Pour commencer, un diagnostic précis de votre impact environnemental est nécessaire avant d’élaborer une stratégie. Avec des outils adaptés, vous pouvez mener un plan d’action en priorisant les actions à mettre en place en fonction des moyens de votre organisme. Pour garantir la bonne mise en place de ces actions, faites-vous évaluer par des experts qui pourront vous conseiller durant tout l’accompagnement et vous aider à limiter votre impact sur l’environnement.