Au vu du contexte actuel, de la crise économique, des scandales sociaux et environnementaux à répétition et de la défiance croissante des consommateurs, il est nécessaire de faire évoluer le monde de l’entreprise, mais comment ? Pour y répondre, Nicole Notat, fondatrice de Vigeo et auteure de ‘L’entreprise responsable, une urgence », Jean-Marc Borello délégué général du Groupe SOS et Lionel Zinsou, PDG de PAI Partners nous apportent des solutions concrètes et innovantes qui ont d’ores et déjà fait leurs preuves.

Le village mondial dans lequel nous vivons aujourd’hui ne doit plus seulement être régi par la performance économique des entreprises. Il devient nécessaire d’évaluer les entreprises sur leur impact social, environnemental et sociétal. C’est notamment l’ambition de Nicole Notat, fondatrice de Vigeo, qui a mis au point un système de notation extra-financière des entreprises. La performance de l’entreprise est alors vue sous un autre angle, dans une perspective de long terme et de durabilité.

La performance économique ne peut plus se faire sans la performance sociale et environnementale. Le développement croissant de l’impact investing confirme cette idée.  Ce concept, mis en avant par JP Morgan, constitue une 3ème voie pour les financiers, entre investissements classiques maximisant leur rentabilité et actions philanthropiques au service de la société. Il s’agit du marché des entreprises sociales, organisations dont la finalité sociale, sociétale et/ou environnementale est atteinte grâce à un modèle économique viable. L’impact investing se définit comme un investissement qui crée un impact positif au-delà du résultat financier et ne doit pas être confondu avec l’ISR.

« On distingue l’impact investing de l’ISR, qui cherche généralement à minimiser l’impact négatif des entreprises plutôt que de chercher à créer un impact positif dans le domaine social ou environnemental », expliquent les auteurs de l’étude de JP Morgan.

La récente étude Perspectives of progress de JP Morgan publiée le 7 janvier dernier indique que l’impact investing est un marché en pleine croissance : de 8 milliards en 2012, les investisseurs tablent sur un investissement total de 9 milliards en 2013. Globalement, les secteurs financés sont la microfinance (34 % des projets), l’alimentation et l’agriculture (15 %), les cleantech et énergies renouvelables (15 %), le logement (7 %), la santé (3 %), l’éducation (2 %) et l’eau (1 %).

Autre preuve de la réussite économique des entreprises responsables : le Groupe SOS, présidé par Jean-Marc Borello. De fait, avec le million de personnes accompagnées en 2011 et ses 560 millions d’euros de chiffre d’affaires, SOS fait aujourd’hui figure de géant de l’économie sociale. Pour JM Borello « les entreprises sociales peuvent aussi se développer et changer d’échelle, à condition d’oser entreprendre et de ne pas avoir honte de réussir. »

Ni entreprise classique, ni établissement de l’économie sociale et solidaire traditionnelle, le Groupe SOS a bâti un modèle économique audacieux, construit autour d’idées novatrices.

Ces initiatives innovantes placent la responsabilité sociétale de l’entreprise au coeur du fonctionnement des organisations, elles sont le levier d’un renouveau économique et permettent avant tout de renouer la confiance avec les parties prenantes, en particulier avec le consommateur.

Sources :

L’impact investing : social et environnemental au-delà du résultat financier

Le Groupe SOS, géant assumé de l’économie sociale

Perspectives on Progress, The Impact Investor Survey, JP Morgan

114ème édition des « Alter Mardis : Parlons solutions », cycle de conférences du Groupe SOS.