salon-emmaus-2013-porte-de-versaillesA l’heure de la surconsommation, le tri et la valorisation des déchets sont devenus des thèmes récurrents. N’oublions cependant pas que, comme le dit un adage désormais devenu célèbre, « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ». Lorsque l’abbé Pierre a créé le mouvement Emmaüs en 1954, il ne se doutait certainement pas qu’il deviendrait un modèle en termes de développement durable. A l’origine un mouvement social, il est devenu un exemple pour la promotion d’une nouvelle voie en faveur du réemploi.  Grâce à celui-ci, c’est 450 000 tonnes d’objets qui retrouvent une seconde, voire une troisième vie.

Hier, ce sont 150 groupes Emmaüs qui ont envahi le parc des expositions de la Porte de Versailles, à l’occasion d’une vente géante. Avant même l’ouverture, de nombreuses personnes attendaient à l’entrée pour être les premiers à profiter des trésors que recelait  cette véritable caverne d’Ali Baba.  Tout le monde a pu y trouver son compte, des jeunes couples en recherche de mobilier à bas prix aux collectionneurs et chineurs avisés à la recherche de la perle rare.

A une époque où la standardisation est de plus en plus massive et où chacun court s’équiper chez IKEA, Emmaüs, en redonnant une seconde vie aux objets, offre davantage. A travers la transmission d’un objet, il y a tout d’abord la transmission d’une histoire et d’une époque.
Et puis, ce salon n’est pas comme les autres. Il est empreint d’une ambiance particulière, étonnamment chaude pour un lieu de vente, où les vendeurs, toujours prêts à renseigner,  ont un sourire sincère. Si l’on souhaite se désaltérer, une buvette haute en couleurs a été aménagée dans le hall d’exposition. Et si l’on souhaite se détendre, nous voilà libres d’écouter des artistes sur la scène. Loin du cliché de la vente de vieilleries, le salon Emmaüs est un lieu de vie et d’échange, où le bonheur des uns fait celui des autres.

Les bénéfices du salon, d’environ 150 000 euros, seront reversés à Emmaüs international pour soutenir des groupes européens engages dans la lutte contre le trafic d’êtres humains et des projets de solidarité intra européenne.