Aménagements, services, animation… : cet article vous donnera quelques outils pour accompagner le développement du vélo dans un territoire dans les meilleures conditions.
En France, 70% des déplacements sont effectués en voiture alors que la moitié d’entre eux font moins de 5 km. Sur ces courtes distances, le vélo est l’une des meilleures solutions en termes de mobilité dans un territoire.
Avec le changement climatique, la raréfaction des énergies fossiles et la prise de conscience générale entourant la qualité de l’air et la santé, nous devons repenser le modèle de mobilité et d’aménagement d’un territoire. B&L évolution vous dévoile quelques actions pour vous aider à développer l’usage du vélo sur son territoire dans une publication intitulée « Comment développer l’usage du vélo sur son territoire ? Aménagements, services, animation : les actions clefs pour réussir ».
Définir une feuille de route avant d’aménager les voiries
Le préalable à toute politique cyclable est l’élaboration d’un schéma directeur cyclable. Il permet de dresser un diagnostic précis du territoire en vélo en analysant les infrastructures existantes, leur niveau de cyclabilité et les besoins de mobilités des habitants. Le schéma directeur vélo doit s’inscrire dans une vision transversale de la mobilité et impliquer aussi bien les élus et services du territoires que les habitants, entreprises, associations de cyclistes, etc. Afin de lever tous les freins à une pratique du vélo sur le territoire, il est nécessaire de définir une feuille de route précise qui détaille le plan d’actions opérationnel, la méthode de suivi et d’évaluation des acteurs.
Concrètement, les grands axes de transits doivent être aménagés de manière efficace afin que les usages piétons et cyclables puissent se développer confortablement et en toute sécurité. Tout d’abord, les aménagements doivent être conçus pour éloigner au maximum les piétons et les vélos du trafic motorisé. Toutefois la séparation des usages (pistes cyclables en dehors du territoire réservé aux piétons) est à privilégier pour le confort et la sécurité de toutes et tous. Le cheminement doit être direct et bien signalé, y compris au niveau des ronds-points, carrefours ou autres intersections. Afin de rendre les itinéraires les plus lisibles et confortables possibles, le jalonnement au sol doit être utilisé en complément des habituels panneaux pour signaler un partage de voie entre usagers.
La sécurité des usagers est primordiale
Il est important de hiérarchiser la voirie et apaiser la circulation dans les zones de déserte locale lorsque les cycles cohabitent avec les voitures sur la chaussée. De nombreuses rues font l’objet d’une circulation « de transit » alors qu’elles ne devraient être empruntées que par les riverains ou certains véhicules spéciaux (livraison, transport en commun…). Ceci est dû au faible niveau de hiérarchisation de la voirie entre les axes de transit et les axes dédiés à une desserte locale. La collectivité doit déterminer quelle est la vocation de chaque axe. Lorsque la voirie est hiérarchisée, les rues de desserte locale n’autorisent pas le trafic motorisé de transit ou le défavorise fortement. Sans nécessairement exclure la voiture de leur fonctionnement, il est possible de rétablir le potentiel d’usage des rues en modérant la vitesse et le volume des véhicules (zones piétonnes, zones à trafic limité…).
La sécurisation et l’entretien du vélo étant également un frein important à son usage, des stationnements de qualité, sécurisés et suffisants, doivent être privilégiés. La collectivité doit proposer des locaux vélos sécurisés, équipés et accessibles dans tous les lieux d’attractivité et pourquoi pas soutenir des installations privées autour des hôtels et complexes touristiques. Elle peut favoriser le développement du stationnement vélo dans les aménagements privés grâce à son Plan Local d’Urbanisme (PLU).
Communiquer sur le vélo et inciter au changement de pratique
En complément des aménagements, une campagne d’animation et de communication engageante autour du vélo doit être mise en place pour favoriser les changements d’usage. Avant tout, les cibles prioritaires et les messages clés doivent être identifiés. L’objectif est d’inciter les nouveaux usagers à envisager le vélo comme un mode de déplacement à part entière.
Enfin, pour accompagner les changements de pratiques il faut développer une offre de services, à l’image de l’usage automobile. Il est ainsi possible de développer des services tels que la réparation ou la location de vélo, complémentaires à ceux déjà existants, ou d’autres types de services connexes, pour accompagner au changement d’habitude de mobilité. Les porteurs de projet peuvent être accompagnés et légitimés par la collectivité dont le rôle est de coordonner la démarche d’un schéma directeur cyclable.
Adeptes du vélo au quotidien pour nos déplacements personnels et professionnels, nous mettons à disposition des collectivités notre expertise d’usage du vélo et notre forte expérience d’accompagnement des collectivités.