Lors d’un discours prononcé mardi 25 juin à l’université de Georgetown, Barack Obama a présenté un projet ambitieux de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre : « un plan national pour réduire la pollution par les émissions de gaz carbonique, préparer le pays aux effets du changement climatique et être à la pointe des efforts de la communauté internationale pour lutter contre »
Ce plan, qui va se concrétiser sur les deux prochaines années, vise notamment à encadrer les émissions de CO2 dues aux centrales électriques au charbon, une source d’électricité toujours très importante aux États-Unis, et considérée comme une des principales sources d’émissions. Le pays compte en effet 1142 centrales au charbon et 3967 centrales au gaz naturel, qui représentent 68% de la production nationale d’électricité.
Le président Obama a demandé à l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) de travailler en collaboration avec les États et l’industrie pour rédiger des normes encadrant la pollution au gaz carbonique pour les centrales au charbon. Ces normes devraient être prêtes d’ici à juin 2014.
Bien que ces normes soient le projet phare de ce plan, celui-ci comprend d’autres mesures tout aussi ambitieuses : Huit milliards de dollars de garantie de prêts ont été proposés pour faciliter les investissements dans l’innovation, les énergies fossiles et l’efficacité énergétique. Le président demande de plus à ce que suffisamment de permis soient accordés pour des projets d’énergie renouvelable, solaire et éolienne, sur le territoire fédéral pour produire assez d’électricité pour plus de six millions d’habitations d’ici à 2020. Enfin, sur le front international, Barack Obama souhaite mettre fin à l’utilisation des fonds fédéraux américains pour financer de nouvelles centrales électriques au charbon dans les pays en voie de développement, sauf quand il n’existe pas d’alternatives pour les plus pauvres.
le président Obama s’était engagé en 2009 à réduire les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis de 17% au-dessous de leur niveau de 2005 d’ici 2020. Ce plan environnemental, une première aux Etats-Unis, devrait lui permettre d’atteindre cette objectif.Pour l’ancien vice-président Al Gore, mondialement connu pour son engagement contre le réchauffement climatique, il s’agit là «du meilleur discours sur le climat jamais prononcé par un président». «J’applaudis les nouvelles mesures annoncées par le président Obama pour aider à résoudre la crise climatique, surtout la décision de limiter la pollution carbonique de toutes les centrales électriques».