Un outil de téléversement des données brutes de biodiversité devrait être opérationnel avant fin 2017.
La nature se modernise ! Un arrêté du ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer impose la création d’un téléservice gratuit avant le 31 décembre 2017 pour le versement des données de biodiversité. Il s’agit d’un outil informatique permettant le versement ou la saisie à distance, de manière sécurisée, de « données d’observation de taxons, d’habitats d’espèces ou d’habitats naturels, recueillies par observation directe, par bibliographie ou par acquisition de données auprès d’organismes détenant des données existantes ». Cette base de données dépend du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), en partenariat avec l’Agence française pour la biodiversité (AFB).
Les données de la nature en open source
Il a été demandé que la saisie ou le versement des données soit « effectuée au moyen d’un téléservice créé par arrêté du ministère chargé de la protection de la nature ». Une autre contrainte impose qu’elle devra être réalisée « conformément à des référentiels techniques comprenant des données de référence, des dictionnaires de données, des scénarios d’échanges et des méthodes ou protocoles de production, de validation et de diffusion des données qui sont approuvés par le ministre chargé de la protection de la nature et publiés au Bulletin officiel du ministère chargé de l’environnement ».
Pour rappel, le deuxième décret d’application de la loi du 8 août 2016 dite de la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, sur la contribution obligatoire à l’inventaire du patrimoine naturel, instaure le versement obligatoire de « données brutes de biodiversité » et leur diffusion en libre accès. Les maitres d’ouvrage, publics ou privés, devront collecter des données lors d’études d’impact et de projets d’aménagement, et les verser à l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) en open data. Ces informations, disponibles sur le site internet ou sur l’application mobile INPN Espèces (qui fête ses 1 an), sont donc gratuites, publiques et librement réutilisables de façon à améliorer la connaissance de la nature des citoyens. Cela pourra être une clé d’entrée pour les travaux de recherche de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB).