Le 12 septembre, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) fait sa rentrée avec une assemblée plénière de la Plateforme Nationale RSE, instance nationale de dialogue multi-acteurs et de proposition pour le développement de la RSE en France qui est rattachée au Premier Ministre. Elle regroupe le monde économique (syndicats patronaux, associations d’entreprises, fédérations professionnelles…), les syndicats de salariés, la société civile (association de défense de l’environnement, des droits humains ou des consommateurs…), des chercheurs et acteurs de la promotion de la RSE et du développement durable et enfin les institutions publiques (ministère, assemblée nationale, collectivités…). La Plateforme RSE est organisée en 5 pôles et est coordonnée par un bureau dont la présidente est Hélène Valade (C3D – Collège des Directeurs du Développement Durable) et ses Vice-Présidents Sylvain Boucherand (Humanité & Biodiversité) et Pierre-Yves Chanu (CGT) pour l’année 2016 ; voir toutes les organisations membres sur le graphique ci-contre.
D’après ses principes de fonctionnement, son principal objectif est de proposer des recommandations entre autres à l’État, sur le renforcement des pratiques sincères de Responsabilité Sociétale des Entreprises et des Organisations. Plus précisément il s’agit de :
- Contribuer à la promotion de la RSE en France ;
- Être une instance de dialogue, de concertation et de construction de propositions ;
- Faire des propositions principalement sur les politiques publiques mais aussi sur le soutien d’initiatives volontaires ;
- Valoriser les pratiques exemplaires de tous les acteurs et de soutenir les démarches des parties prenantes ;
- Favoriser et être un appui pour les négociations internationales sur la RSE ;
- Promouvoir l’évaluation des dispositifs et pratiques RSE et faire le suivi de ses propres recommandations.
Était à l’ordre du jour de cette plénière de ce 12 septembre 2016, l’adoption de deux Plans Nationaux d’actions : l’un pour le développement de la RSE et l’autre pour les droits de l’Homme. L’Union Européenne a en effet demandé à chaque état membre de définir ces deux plans d’actions. La France avait réalisé début 2013 un document préliminaire à un futur Plan National RSE et depuis plus d’un an la Plateforme RSE s’est attachée, sur demande du Premier Ministre, à faire une contribution complémentaire pour orienter les travaux du Gouvernement à la définition dudit Plan National RSE. De la même manière, le Premier Ministre a sollicité la Plateforme RSE pour émettre un avis sur le Plan National Entreprises et Droits de l’Homme en cours de préparation.
L’adoption de ces deux rapports est une bonne nouvelle pour le développement de la RSE. Ils devraient être remis au Premier Ministre officiellement prochainement. Cela devrait ainsi inciter le gouvernement à être ambitieux sur les mesures nécessaires à prendre afin de faire des entreprises françaises les championnes de la Responsabilité Sociétale et engager l’ensemble des acteurs économiques dans la transition sociale et écologique pour un développement durable. Le cadre international des Objectifs de Développement Durable (ODD) est en effet rappelé en début de rapport, mettant en perspective les démarches RSE et ces nouveaux objectifs – sociaux, économiques et environnementaux – de l’ONU pour les 15 prochaines années, précisant ainsi le rôle que peuvent et doivent jouer les entreprises dans leur atteinte. La Plateforme RSE a ouvert la voie… espérons une prise en main et une mise en œuvre rapide, par le gouvernement, les acteurs économiques et leurs parties prenantes, de la centaine de recommandation faite par cette instance !