Le changement climatique engendre des conséquences désastreuses visibles dans la nature, notamment dans la mer Méditerranée. Et l’année 2016 a battu des records en matière climatique : hausse de la température globale, augmentation du niveau de la mer et de sa température, fonte de la glace. L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a d’ailleurs publié un rapport annuel que nous vous dévoilons.
La mer Méditerranée connait des menaces de toutes parts : pollution, surpêche, déchets plastiques, hausse de la température… Mais, selon certains chercheurs, le changement climatique est ce qui détruit le plus l’écosystème. Les conclusions de leur étude, publiée le 29 mars dans le journal scientifique Nature, révèlent une baisse de 34% de la population de poissons vendus dans le commerce. De la même manière, les effectifs de requins et autres prédateurs ont chuté de 40% et ceux des mammifères marins, comme les dauphins, de 41%.
Ils ont en effet observé que le changement climatique entrainait un réchauffement des eaux en surface, ce qui ralentit le développement de plancton, le premier maillon de la chaine alimentaire. Les nutriments contenus au fond de la mer ne peuvent pas remonter et les poissons se retrouvent avec moins de nourriture. Cet effet du climat entrainant la diminution de la biomasse planctonique serait même plus important que celui de la surpêche.
Hausse de 1,1°C de la température globale
La température terrestre ne cesse d’augmenter. L’année 2016 a d’ailleurs été la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne globale en hausse de +1,1°C. C’est ce constat alarmant qui ressort du rapport annuel publié, mardi 21 mars, par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). La canicule a touché de nombreuses régions du monde : Afrique, Asie, Moyen-Orient et Afrique du Nord et une vague de chaleur a été enregistrée durant la première quinzaine de septembre en Europe centrale et occidentale.
Les records n’ont pas été enregistrés uniquement au niveau de la température globale puisque la fonte de la banquise et l’augmentation de la température et du niveau de la mer font également parties de la liste des records. Et 2017 semble continuer dans cette voie.
2017 reste alarmant
« Le niveau moyen de la mer s’est élevé de 20 cm depuis le début du XXème siècle, essentiellement du fait de l’expansion thermique des océans et de la fonte des glaciers et des calottes glaciaires », indique l’OMM, selon des propos rapportés par Actu-environnement. La cause ? Ce serait le phénomène El Nino de 2015-2016 qui aurait accentué d’autres phénomènes naturels comme la sécheresse en Afrique australe ou les crues exceptionnelles en Asie. Les catastrophes naturelles (tempêtes, chaleur…) de ce début d’année 2017 annoncent la tendance des jours à venir.
Il faudrait ainsi œuvrer pour diminuer l’impact du changement climatique qui est dû en partie aux gaz rejetés dans l’atmosphère par les activités humaines. Nous pouvons par exemple limiter nos rejets en adoptant des pratiques respectueuses de la planète.
Les activités humaines, principal responsable du réchauffement climatique
Nous produisons beaucoup de CO2 et donc du gaz à effet de serre, ce qui constitue une menace pour notre planète. Même si ce phénomène est naturel, les variations de température sont en réalité dues aux activités humaines, et notamment à notre utilisation des énergies fossiles.
Les conséquences sont visibles au niveau de l’atmosphère, des océans et de la biosphère : augmentation de la température, hausse des précipitations, élévation du niveau de la mer et de son acidité, multiplication des catastrophes naturelles (sécheresse, tempêtes…), diminution de la biodiversité, migration de la population. Heureusement, il existe des solutions pour ralentir ce réchauffement.
Les mesures pour le climat
Il est recommandé que la Terre ne dépasse pas 2°C d’ici à 2100 (voire 1,5°C, comme acté dans l’Accord de Paris / COP21). Pour cela, la quantité de gaz à effet de serre (GES) émise doit diminuer. Les experts scientifiques préconisent d’adopter des mesures faciles à suivre comme réduire sa consommation d’énergie, économiser l’eau, diminuer le gaspillage, privilégier les transports en commun (ou la marche à pied) à la voiture, éviter de surchauffer les logements, sélectionner des produits éco-labellisés ou encore consommer local. Ces engagements peuvent être pris à l’échelle nationale et même mondiale. C’est ce qui se passe lors des Conférences des Parties (COP) où des discussions sont entreprises chaque année entre les pays et différents acteurs privés et publics, afin d’adopter des pratiques respectueuses de l’environnement. Nous avons tous un rôle à jouer : l’objectif est de limiter les conséquences du changement climatique, qui affectent la biodiversité, les activités humaines et la paix dans le monde.
La dernière COP s’est déroulée en novembre 2016 à Marrakech, au Maroc. Il a été décidé d’accélérer le travail de mise en œuvre de l’Accord de Paris, afin d’aboutir au plus tard lors de la COP24 (décembre 2018) à la définition de ses règles d’application. Plusieurs Etats se sont engagés à réviser à la hausse leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre avant 2020. Ils se sont également fixés pour objectif d’atteindre un mix énergétique 100% renouvelable « aussi rapidement que possible ». D’autres initiatives ont été lancées comme le soutien financier des pays pauvres par les pays riches (grâce au fonds vert pour le climat, au fonds pour l’adaptation…).
Les entreprises s’engagent !
Il est désormais urgent d’agir. Outre les acteurs étatiques, les collectivités et les entreprises sont appelées à s’engager. Les entreprises visionnaires peuvent saisir de réelles opportunités de développement et d’innovation grâce aux enjeux carbone, en contribuant par exemple aux Objectifs de Développement Durable (ODD). Certaines incitent leurs employés à réduire l’usage de la voiture pour se rendre au travail, favoriser la marche, le vélo ou les transports en commun, promeuvent le covoiturage et l’autopartage ou encore proposent des horaires plus souples et encouragent le télétravail. D’autres réinventent leurs produits ou services et leurs processus pour en diminuer l’impact sur le climat, voire s’engagent également dans une stratégie biodiversité qui permet une approche globale et transversale !