Parmi ses publications de mars 2013, le Commissariat général au développement durable a notamment mis en ligne un point sur les avantages de la consommation locale. Selon les conclusions de l’étude, les avantages environnementaux ne sont pas aussi nets qu’on aurait pu le penser.
En se basant sur des études réalisées depuis 2005 sur le sujet de la consommation local, le commissariat général au développement durable a étudié les gains réels de la mise en place d’une consommation locale.
Alors que l’on met le plus souvent en avant une diminution des transports, et donc de leurs rejets de gaz à effet de serre, une analyse du cycle de vie complet du produit montre qu’ils ne représentent que 17% du total des émissions, contre 57% pour la phase de production.
Du point de vue de la fabrication, les bilans énergétiques constatés sont comparables dans une production industrielle ou dans une production locale. Pour un kilo de pain par exemple, c’est la production dans une boulangerie artisanale qui consommera 1,5 fois plus d’énergie que la production par une boulangerie industrielle.
Le bénéfice énergétique de la consommation locale dépend au final des efforts d’optimisation faits par les producteurs traditionnels, ainsi que des moyens de transport choisis par les consommateurs lors de leurs achats.
Mais en parallèle de cet aspect énergétique, il ne faut pas oublier de considérer d’autres enjeux. En effet, les initiatives de vente directe et de circuit court sont l’occasion de remettre les producteurs en contact avec les consommateurs, et de privilégier la diversité des produits, devenant ainsi un véritable facteur de cohésion sociale et de biodiversité.
L’étude est disponible sur le site du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie : Etude