La Journée internationale de la biodiversité, célébrée chaque année le 22 mai, marque l’anniversaire de l’adoption de la Convention sur la diversité biologique (CDB) en 1992. Pour 2024, le thème « bepartoftheplan »  invite toutes les parties prenantes à agir pour stopper et inverser la perte de biodiversité en soutenant le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal. Ce plan encourage la coopération entre gouvernements, communautés locales, ONG, entreprises et individus pour soutenir sa mise en œuvre. Chacun peut contribuer activement à cet effort global. Le Secrétariat de la CDB a lancé, le 19 décembre 2023, la campagne « Le Plan pour la biodiversité » pour promouvoir les objectifs et cibles du Cadre mondial Kunming-Montréal. Cette campagne vise à transformer les engagements en actions concrètes grâce à une approche collaborative et inclusive.

BL évolution accompagne les entreprises dans leur transition écologique depuis plus de 12 ans. Notre vision se concentre sur l’accompagnement des acteurs sur des sujets émergents, démontrant que développement et respect de l’environnement peuvent aller de pair.

Afin d’aligner leur vision avec les objectifs de biodiversité, nous préconisons plusieurs étapes clés.

Source : BL évolution

                                                                                                  Les étapes pour définir sa feuille de route Biodiversité

Réaliser son état des lieux Biodiversité

La réalisation d’un état des lieux biodiversité permet d’identifier les liens entre l’organisation et la nature, ainsi que les pressions et dépendances existantes. Cette étape inclut la distinction des principales activités et lieux de production impactant la biodiversité, ainsi que l’identification des zones géographiques à risque. Plusieurs outils, comme ENCORE (gratuit) et la méthodologie Science-Based Targets for Nature (SBTn), peuvent aider à réaliser un diagnostic précis. Mesurer la matérialité de ses impacts et ses dépendances permet de comparer et de hiérarchiser les enjeux. Afin de prioriser ses actions, il est nécessaire d’identifier les enjeux les plus importants en s’appuyant sur le principe de la double matérialité, permettant d’évaluer les risques que les activités de l’entreprise font courir à l’environnement et vice-versa. Divers outils comme le Corporate Biodiversity Foorprint, Global Biodiversity Score ou d’autres sont disponibles pour calculer des empreintes biodiversité agrégées lorsque c’est pertinent. De manière générale, cette première étape permet d’évaluer les risques environnementaux et les dépendances aux services écosystémiques.

Construire une Stratégie Biodiversité

Il s’agit de construire une stratégie biodiversité basée sur l’état des lieux réalisé précédemment. L’entreprise définit les principaux objectifs à atteindre, qui peuvent concerner différents aspects :

  • la réduction des pressions sur la biodiversité
  • la contribution à la renaturation et la restauration des écosystèmes
  • la revue de son offre produit ou service
  • la refonte de ses modes de production
  • l’évolution de son business model

Afin d’assurer la réalisation de sa trajectoire, elle se dotera des moyens suffisants, que ce soit financiers, en investissement, en compétences ou en ressources humaines. L’entreprise se fixe des objectifs qui sont ensuite déclinés en une série d’actions, puis par des indicateurs de trajectoire et de suivi. Les indicateurs de suivi se classent en trois catégories :

  • Indicateurs d’état : mesurent la qualité d’une zone (ex : nombre d’espèces) mais peuvent être influencés par des facteurs externes.
  • Indicateurs de pression : mesurent l’impact direct de l’entreprise (ex : quantités de polluants).
  • Indicateurs de réponse : suivent les actions entreprises (ex : nombre de sites labellisés).

L’entreprise doit également consulter ses parties prenantes sur la stratégie afin de valider et renforcer ses engagements. La norme NFX 32-001 de la Démarche Biodiversité des Organisations exige cette consultation pour s’assurer que les besoins et attentes des parties prenantes sont pris en compte. Concernant l’indicateur de trajectoire, la méthodologie Science-Based Targets for Nature (SBTn) aide à fixer des objectifs de réduction de pression sur la nature basés sur des données scientifiques, respectant les limites écologiques globales et locales.

Positionner sa stratégie biodiversité

Pour assurer la cohérence et l’efficience de leur stratégie biodiversité, les entreprises doivent structurer les ressources nécessaires et intégrer la biodiversité au niveau stratégique. Cela implique de définir une gouvernance spécifique, d’assigner des responsabilités claires et de suivre régulièrement les indicateurs, conformément à la norme NFX 32-001 et aux recommandations de la TNFD. Intégrer les risques liés à la biodiversité dans l’analyse globale de risques est essentiel, car ils deviennent de plus en plus matériels et financiers. Articuler la stratégie biodiversité avec les stratégies RSE et climat optimise les efforts et maximise l’efficience, tout en respectant les objectifs de développement durable. Enfin, analyser le business model en tenant compte des limites planétaires assure une gestion durable des risques et positionne l’entreprise comme précurseur sur de nouveaux marchés.

Faire connaître son engagement

Publier sa stratégie biodiversité est devenu une obligation réglementaire pour certaines sociétés financières et entreprises avec l’article 29 de la loi énergie-climat et la CSRD. Les entreprises concernées doivent rendre des comptes précis sur l’état des lieux, la stratégie et la trajectoire biodiversité. Cela implique un reporting transparent et détaillé pour répondre aux exigences des parties prenantes et des régulateurs. Les cadres de reporting, comme ceux de la TNFD et les reconnaissances tels que Entreprises Engagées pour la Nature ou Act 4 Nature, permettent de structurer et de communiquer efficacement ces engagements. Il est donc essentiel de consolider sa stratégie et de pouvoir la communiquer auprès de ses parties prenantes. Certains labels ou l’engagement dans certaines démarches permettent la reconnaissance et la communication des ambitions de l’organisation. Ces initiatives reconnaissent les entreprises ayant mis en place un plan d’action pertinent, basé sur une analyse des enjeux biodiversité. Enfin, les modèles de reporting réglementaire avec la CSRD, ou volontaire avec la TNFD, proposent des principes clés pour structurer sa stratégie, mais aussi pour structurer la publication de ses enjeux et de ses objectifs. Le suivi du cadre de la TNFD permet donc à la fois de répondre aux exigences de la CSRD (qui s’aligne sur le cadre de la TNFD), mais aussi de s’aligner avec les objectifs du GBF – Cadre mondial pour la biodiversité, et d’obtenir une reconnaissance auprès de ses parties prenantes.

La Journée internationale de la biodiversité est l’opportunité de renforcer notre engagement envers la nature. Chez BL évolution, nous nous engageons à accompagner les entreprises et institutions financières dans cette transition, en alignant notre vision avec les objectifs mondiaux de biodiversité. À cette occasion, nous organisons prochainement une série de webinaires afin de partager des outils et des exemples concrets de bonnes pratiques pour aider les entreprises à s’engager efficacement, 5 thèmes seront abordés :

  • Lundi 03 juin : DIRO – Dépendances, impacts et risques liés à la nature : construire sa feuille de route biodiversité
  • Mardi 4 juin : Évaluation des risques liés à la biodiversité : les apports méthodologiques de la TNFD
  • Mercredi 5 juin : Mesurer son Empreinte Biodiversité : revue des outils et pratiques
  • Jeudi 6 juin : Définir des Science-Based Targets pour la Nature (SBTn) : méthodologie et premières cibles
  • Vendredi 7 juin : Plan eau et stress hydrique : quelles réponses pour les entreprises ?

 

Retrouvez toutes les informations et les liens d’inscriptions ici : https://www.bl-evolution.com/cycle-de-webinaires-engager-les-entreprises-pour-la-biodiversite-un-imperatif-planetaire/