Mandaté par IFS, le cabinet IDC publie les résultats de son étude sur la place de la Responsabilité Sociale dans les grandes entreprises. Réalisée de juillet à octobre 2012, l’étude est basée sur l’interview de 409 Directeurs Administratifs et Financiers de 8 pays, dont 50 en France.
L’IFS nous en livre les principales conclusions :
- La RSE gagne du terrain aux quatre coins du monde
« 72% des DAF interrogés publient aujourd’hui un rapport RSE ou une annexe RSE à leur rapport annuel, contre un peu moins de 50% en 2010 (cf. étude similaire IDC /IFS menée en 2010). Il existe pourtant des disparités significatives selon les pays : au Danemark, 98% des entreprises ont adopté une stratégie RSE tandis que cette proportion en France, en Suède et en Pologne est de l’ordre de 50 à 60%. Pourtant précurseur en la matière, les Etats-Unis comptent 83% de ses entreprises ayant une stratégie RSE. »
- Implementation d’une politique RSE : le rôle majeur du levier économique
« En majorité, les entreprises citent le respect de l’environnement ainsi que la réduction des coûts comme moteurs principaux dans leur stratégie RSE.
En principal obstacle à la mise en œuvre d’une politique RSE, les entreprises citent la crise financière, le manque de visibilité sur les bénéfices dégagés grâce aux activités RSE, mais aussi le manque de compétences et connaissances dans ce domaine. Certaines entreprises pensent, enfin, que le coût d’un déploiement d’une stratégie RSE serait supérieur aux gains qu’il pourrait procurer. »
- Stratégie RSE : les parties prenantes influentes
« Globalement, clients, investisseurs et pouvoirs publics sont identifiés comme étant les acteurs les plus importants pour la conduite d’une politique RSE par les entreprises. Viennent ensuite les prospects, les employés et l’opinion publique. Les médias, concurrents et fournisseurs sont cités à la marge des intervenants les plus influents.
Pour les entreprises françaises, ce sont les pouvoirs publics, les clients et les employés qui sont cités comme les acteurs les plus influents. »
- Mesure et suivi de l’impact environnemental
« 72% des entreprises déclarent qu’il est important (29%) ou absolument essentiel (43%) de suivre l’impact environnemental de leurs activités économiques. Parallèlement, 70% estiment avoir la capacité d’évaluer effectivement l’empreinte écologique de leurs activités.
En France, 58% des entreprises affirment que ce calcul est important et même primordial. Elles sont, également, 58% à s’estimer en capacité de réaliser cette mesure. »
- Avantages financiers des activités RSE
63% des entreprises affirment avoir essayé de mesurer les bénéfices liés à une démarche écoenvironnementale, 66% d’entre elles étant sûres de leur calcul. Il est à noter que cette certitude a baissé de 10% depuis l’étude de 2010. Sur les 37% restants, plus de 50% des entreprises avouent que ce calcul leur était très difficile et pour 35% d’entre elles, il ne s’agit pas d’une priorité.
53% des entreprises françaises ont essayé de calculer les avantages économiques liés aux activités RSE. 43% d’entre elles sont certaines du calcul effectué.
- Utilisation d’un progiciel
« La dernière partie de l’étude porte sur l’utilisation d’un logiciel de gestion permettant de mesurer les différents impacts des activités RSE, notamment sur des sujets tels que l’empreinte carbone, le traitement des déchets solides, la pollution de l’air et de l’eau et les produits en fin de vie. 20% des entreprises disposent d’un ERP intégré permettant de mesurer leur empreinte écologique et 61% des entreprises souhaitent que leurs fournisseurs de solutions informatiques intègrent le calcul de l’empreinte écologique dans leurs progiciels. La majorité des entreprises ont recours à une solution tierce, alors que l’exploitation d’une telle solution, en termes de coût et d’intégration, peut entraîner une défaillance dans la précision et la fiabilité des données due à l’utilisation de plusieurs systèmes d’information. Parmi les entreprises françaises interrogées, 61% n’ont pas la possibilité d’effectuer ce calcul via leur progiciel, alors qu’elles sont 47% à être intéressées par cette possibilité. »
Source IFS, plus d’informations : Communiqué de presse