Cette semaine, du 29 avril au 4 mai 2019, se tient en France la 7ème plénière de l’IPBES, plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques. Cette réunion a pour objectif de négocier et achever le rapport d’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques et son résumé destiné aux décideurs. L’IPBES travaille sur l’évaluation de l’état de la biodiversité depuis 3 ans avec la participation de plus de 150 experts internationaux. Le résumé sera présenté au siège mondial de l’UNESCO le 6 mai prochain. Sa vocation est d’orienter et d’améliorer les politiques et actions des prochaines années.
Sept mois après la publication du 5e rapport du GIEC, qui alarmait sur l’impact d’une augmentation de la température moyenne supérieure à 1,5°C, quel accueil sera réservé au rapport de l’IPBES ? Les Etats et instances internationales prendront-ils des mesures effectives pour enrayer l’érosion de la biodiversité ?
Un rapport déclencheur de politiques fortes en faveur de la biodiversité ?
Ce rapport devrait apporter des chiffres et exemples sur la dégradation réelle de la biodiversité et des écosystèmes, des impacts sur les populations, ainsi que les scénarios et trajectoires possibles selon les tendances actuelles. Ces données seront complétées par des options à mettre en place pour lutter contre l’érosion de la biodiversité et des écosystèmes.
La biodiversité est un enjeu environnemental et social majeur, encore trop souvent négligé ou considéré comme secondaire. Ce rapport, premier de ce type depuis l’évaluation des écosystèmes pour le Millénaire (Millenium Ecosystem Assessment) de 2005, représente donc une avancée importante pour la compréhension, la sensibilisation et la mobilisation de l’ensemble des acteurs et des décideurs pour la préservation de la biodiversité.
L’enjeu du rapport de l’IPBES est donc d’arriver à avoir un impact suffisant sur les décideurs afin de déclencher des politiques fortes en réponse à l’enjeu majeur du XXIème siècle. Au-delà des Etats et des institutions, nous pouvons tous nous engager pour la préservation des écosystèmes. L’IPBES insiste sur le fait que ce rapport se destine à tous les acteurs décideurs, Etats, entreprises, société civile, populations et communautés autochtones, pouvant agir à leur échelle.