Depuis ce lundi 9 décembre, les chercheurs de l’université de Toronto ont officiellement annoncé leur découverte : un nouveau gaz à effet de serre, le perfluorotributylamine (PFTBA). Ce gaz a été jugé plus dangereux que le CO2, car plus résistant et plus puissant. En effet, ses effets seraient 7100 fois plus puissants que ceux du CO2.
Ce gaz provient de la production de produits électroniques et est exclusivement artificiel, puisqu’il est fabriqué par l’homme. Cette molécule est utilisée depuis le milieu du XXème siècle et sert actuellement pour les tests de produits électroniques et comme produit pour le transfert de chaleur.
L’effet de ce nouveau gaz peut représenter une réelle menace pour l’atmosphère. D’une part, car celui-ci présente un effet radiatif plus important que la plupart des autres gaz recensés ; une molécule de PFTBA aura l’effet de 7100 molécules de CO2. Et d’autre part, car il est difficilement éliminé dans les zones basses de l’atmosphère où la durée de vie d’une molécule est de 500 ans. Son élimination est plus facile dans les couches les plus hautes de l’atmosphère mais son temps d’élimination reste malgré tout d’une centaine d’années.
Aujourd’hui, le PFTBA n’est présent qu’en faible quantité, il reste loin derrière le CO2 au niveau des impacts sur le réchauffement climatique. Cependant, la question de son impact se pose sur le long terme, c’est pourquoi des recherches sont encore en court afin d’évaluer l’impact réel d’un tel gaz sur notre climat.
Etude publiée sur Geophysical Research Letters