L’économie de fonctionnalité est basée sur le principe de découplage entre la création de valeur et les consommations de ressources (matières premières, énergie…). Ainsi c’est l’usage qui est vendu et l’objet en lui-même, qui reste la propriété du fournisseur. Il s’agit donc pour le fournisseur de proposer une prestation à plus haute valeur ajoutée, tout en réduisant ses coûts via le développement du produits plus durables (sans obsolescence programmée) et en gardant la maitrise de leur fin vie, pouvant donc être inscrite dans une démarche d’éco-conception. Des exemples emblématiques ont fait leur preuve : le Vélib (vendre de la mobilité plutôt qu’un vélo), Xerox, Michelin… et maintenant de nombreuses entreprises s’engagent de ce nouveau modèle économique.
Le sujet est soutenu par les collectivités (voir par exemple en PACA et en Rhône-Alpes) et semble toucher les plus hautes sphères. En effet, le sujet a été abordé à la table ronde sur l’économie circulaire lors de la deuxième Conférence Environnementale la semaine dernière. De plus le sénat a validé le 13 septembre 2013 un projet de loi relatif à la consommation qui prévoit notamment l’expérimentation d’un double afficha de prix : un prix de vente et un prix d’usage. Cela s’inscrit dans une démarche plus large d’étude des perspectives de développement de l’économie circulaire, qui comprend entre autre l’économie de fonctionnalité et l’éco-conception.