La France compte aujourd’hui plus de téléphones que d’habitants.

Qui a son téléphone portable depuis plus de dix ans? Autant dire personne.

Qui a changé son téléphone au cours des 18 derniers mois? La moitié de la population française.  Seuls 5% sont collectés et recyclés, le reste sera soit jeté avec les ordures ménagères soit mis en attente d’une hypothétique seconde vie dans un tiroir. Or un téléphone contient plus de 40 métaux rares dont l’extraction a un réel coût social et environnemental. En 2009 2,5 milliards de téléphones ont été vendus dans le monde pour un poids cumulé de 250 000 tonnes.

Cependant le consommateur n’est pas le seul à blâmer. Les fabricants jouent sur l’obsolescence programmée des produits. Celle-ci est certes technique: les nanotechnologies, souder des pièces au lieu de les visser, les pièces propres à un produit particulier, réduisent les possibilités de réparation. Le coût de cette réparation se rapproche dangereusement du coût du produit neuf nous le remplaçons. Mais l’obsolescence est également commerciale grâce à l’attrait pour le nouveau les consommateurs vont remplacer leur téléphone avant leur mort technique.

Des associations s’emparent de ce sujet et proposent, entre autres ,au niveau national:

  • de définir et de sanctionner le délit d’obsolescence programmée,
  • d’étendre la durée légale de réparation gratuite de 2 ans actuellement à 10 ans,
  • de garantir la disponibilité à un prix raisonnable des pièces détachées 10 ans à compter de l’arrêt de la production en usine
  • d’obliger les fabricants à rendre disponible les notices de réparation

Ils n’existaient pas il y a 15 ans et aujourd’hui on ne sait pas s’en passer. Les consommateurs sont sensibles aux questions environnementales mais ils sont accro au hightech. L’attrait pour le nouveau, les dernières performances technologique prédomine.

Quand on considère que 99% des ressources prélevées dans la nature deviennent des déchets en 42 jours, l’importance de la pression humaine sur la nature devient criante : stop à l’abandon des biens de consommation!

Plus d’informations sur:  www.dessousdelahightech.org