La comptabilité carbone est devenue un pilier essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Face aux obligations réglementaires croissantes et à la pression sociale pour adopter des pratiques durables, les entreprises doivent désormais mesurer, gérer et réduire leur empreinte carbone. Pour ce faire, s’outiller avec une solution de comptabilité carbone peut s’avérer être une excellente option, mais plusieurs questions se posent :

  • Pourquoi recourir à ce type d’outil ? 
  • Quels sont les différents types d’outils et comment s’y retrouver ? 
  • Quels sont les éléments essentiels à avoir en tête lors de la sélection d’un outil ?

Pourquoi s’équiper avec un outil de comptabilité carbone

L’adoption d’une solution de comptabilité carbone peut répondre à différents besoins au sein d’une entreprise. 

Faciliter la mise en conformité de l’entreprise vis-à-vis des réglementations environnementales 

À titre d’exemple, la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) oblige les grandes entreprises de l’UE à divulguer des données environnementales détaillées, incluant les émissions de GES. Une solution de comptabilité carbone aide à automatiser la collecte, l’analyse et la publication de ces données, réduisant ainsi le risque de non-conformité et facilitant l’intégration dans les rapports annuels.

Développement de stratégies de réduction des émissions

Les solutions de comptabilité carbone permettent aux entreprises de gérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Grâce à des données précises et en temps réel, elles peuvent élaborer des plans de réduction alignés sur les objectifs climatiques internationaux. Ces outils aident à identifier les opportunités d’amélioration, suivre les progrès et mettre en œuvre des initiatives ciblées tout au long de la chaîne de valeur.

Avantage concurrentiel

L’adoption d’une solution de comptabilité carbone peut offrir un avantage concurrentiel significatif. Les entreprises proactives dans la gestion de leur empreinte carbone sont perçues comme des leaders, attirant des talents, partenariats stratégiques et entraînant la fidélité des clients. Cela permet de répondre plus efficacement aux appels d’offres exigeants en durabilité, ouvrant de nouvelles opportunités de marché et influençant positivement leur secteur pour une adoption plus large des pratiques durables.

Les différents types d’outils

Il existe deux grandes catégories d’outils. Les outils dits « numériques » et les outils dits « informatiques ». 

Les outils numériques sont généralement sous forme de plateforme SaaS ou d’application. Ils se caractérisent par les aspects suivants : 

  • Un hébergement externe des données, soulevant des questions de cybersécurité.
  • Une dépendance vis-à-vis du fournisseur, notamment pour la récupération des données et la transparence (mise à jour des facteurs d’émissions, etc.). 
  • Une ergonomie rendant l’expérience utilisateur agréable, facilitant l’autonomie et l’accessibilité pour les non-experts, mais nécessitant une vigilance pour éviter les erreurs méthodologiques en raison de l’opacité du fonctionnement de certains outils et de l’absence d’un accompagnement humain. 
  • Ces outils permettent souvent l’automatisation de certaines tâches et un accès multi-utilisateur, ce qui est avantageux pour les grandes structures.

Les outils dits informatiques sont généralement sous forme de tableur ou de logiciel téléchargeable localement impliquant : 

  • Un hébergement et un stockage interne des données, soulevant des questions de sécurité interne.
  • Souvent basés sur Excel, ils sont familiers, manipulables et appropriables par un large public. 
  • Leur ergonomie et expérience utilisateur peuvent être améliorées, de même que leur praticité en mode multi-utilisateurs.

 

Comment choisir un outil de comptabilité carbone

Plusieurs questions sont importantes afin de sélectionner un outil adapté aux besoins de l’entreprise. Elles sont notamment répertoriées dans le guide de l’APCC « Les bonnes questions à se poser pour choisir son outil de comptabilité carbone » qui présente également une liste aussi exhaustive que possible des outils disponibles à l’époque de publication.

 

Ces questions peuvent être regroupées en deux catégories principales. 

Les premières portent sur la structure de l’outil. Celles-ci permettent de s’assurer que l’outil est fiable et qu’il répond aux besoins de l’entreprise concernée. Elles portent notamment sur : 

  1. La nature des données d’activités demandées, dont la qualité des résultats mais aussi la difficulté de prise en main dépendra grandement.
  2. Les méthodologies de calcul et de restitution des résultats dont la fiabilité doit être avérée.
  3. La source des facteurs d’émissions utilisés doit être compatible avec les méthodologies de comptabilité carbone recommandées.
  4. Le niveau de détail fournit par l’outil (un outil trop simple fournira des résultats inexploitables tandis qu’un outil trop complexe rendra l’utilisation difficile et les analyses laborieuses).
  5. L’accès aux données brutes et aux hypothèses de calcul, de manière à comprendre le fonctionnement de l’outil et ses implications.
  6. Les fréquences de mise à jour et de maintenance de l’outil, afin de s’assurer que celui-ci reste actualisé et utilisable.
  7. La possibilité de calculer l’impact d’actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de scénarios de décarbonation et de comparer les résultats globaux avec des référentiels type SBTi, SNBC (le tout dans le temps afin de pouvoir suivre les évolutions et/ou progrès réalisés)
  8. La facilité d’inclure des collaborateurs avec des périmètres et responsabilités différentes, voire d’autres acteurs de la chaîne de valeur (fournisseurs, partenaires…) de l’entreprise pour leur demander directement des informations via l’outil

Dans un second temps, l’entreprise doit se questionner sur la gestion de l’outil, en particulier pour évaluer les critères suivants :

  • La gouvernance de l’outil  doit assurer la transparence et la fiabilité des résultats. L’outil doit avoir des méthodologies claires et une gestion rigoureuse des données pour garantir la crédibilité des bilans.
  • La pérennité de l’éditeur, dont la stabilité et les mises à jour régulières de l’outil sont essentielles pour maintenir des bilans carbones précis et conformes aux évolutions réglementaires et méthodologiques.
  • L’utilisation des données dont la confidentialité et le lieu d’hébergement ont des impacts aussi bien sur la sécurisation des données que sur l’empreinte carbone de ce stockage.

Une fois l’outil le plus judicieux sélectionné, celui-ci permettra d’obtenir des bilans carbones fiables et efficaces, essentiels pour une gestion durable des émissions de GES, contribuant à une stratégie de développement durable solide et crédible. Obtenir ce type de résultats permet de répondre à plusieurs enjeux auxquels sont confrontés les entreprises.

BL évolution vous accompagne dans le choix, l’intégration et l’utilisation des outils de comptabilité carbone adaptés à votre organisation. Grâce à notre expertise, mesurez, suivez et réduisez efficacement vos émissions de gaz à effet de serre tout en renforçant votre stratégie environnementale et en assurant votre conformité réglementaire.