Retour sur cette campagne où meetings, déplacements, distribution de programmes et affichage intensif n’ont pas toujours joué en la faveur des candidats.
Du 20 mars au 6 mai, le cabinet de conseil en développement durable B&L évolution a réalisé le 1er baromètre carbone de la campagne présidentielle.
Sans grande surprise, les candidats présents au second tour ont un bilan carbone plus conséquent : Nicolas Sarkozy arrive en tête avec près de 4 500 tonnes éq. CO2 talonné par François Hollande a 4 200 tonnes éq CO2. De manière plus générale, ce sont les candidats ayant rassemblé de grandes foules lors de leurs meetings qui sont en tête. Sur les quatre postes évalués (QG, impressions, déplacements et meetings), les émissions liées aux impressions et aux meetings représentent plus de 90% des émissions totales.
En définitive, 13 250 tonnes éq. CO2 pour élire notre Président de la République est-ce beaucoup ? Analyse et prise de recul.
Si on s’en tient à ces chiffres, cela représente une quantité importante d’émissions de GES. Il faut cependant relativiser ces émissions au regard de l’enjeu qu’elles représentent. Les élections présidentielles qui ont lieu une fois tous les 5 ans constituent actuellement l’événement politique le plus rassembleur en France.
Remettons donc ces chiffres en contexte. En rapportant ces 13 250 tonnes éq. CO2 au nombre d’électeurs – c’est-à-dire près de 50 millions – on obtient une quantité d’émissions de 250 g éq. CO2 par électeur. Soit à peine 2 km en voiture pour chacun ou encore l’équivalent d’un morceau de viande. Ainsi, si chacun de nous consentait à faire un effort exceptionnel en remplaçant un déplacement de 2km en voiture par l’équivalent à pied ou en prenant un repas sans viande, nous compenserions intégralement les émissions de cette campagne.
Par ailleurs, saviez-vous que durant la même période, du 20 mars au 6 mai, Total connaissait une fuite de gaz sur sa plateforme située en mer du Nord ? Passée plus ou moins inaperçue, cette « petite » fuite représente plus de 18 000 tonnes éq. CO2, soit plus que les émissions des cinq principaux candidats lors de la campagne présidentielle.
La réduction des émissions de GES est donc l’affaire de tous : citoyens, hommes politiques et entreprises, à nous désormais d’en prendre conscience et d’agir en conséquence.
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