Un million d’espèces végétales et animales sont actuellement menacées d’extinction. Cette érosion de la biodiversité, essentiellement due aux activités humaines, nécessite une réponse des entreprises. Elles doivent comprendre les enjeux liés à leurs activités et mettre en place des stratégies adaptées. Dans ce contexte, BL Evolution étudie chaque année depuis 2013 les engagements biodiversité des entreprises du CAC 40.
Ces dernières années, on constate une accélération de la prise de conscience et un développement rapide des cadres volontaires pour la prise en compte de la biodiversité par les entreprises. La COP 15 de la biodiversité, qui s’est tenue en décembre 2022 à Montréal, est venue fixer de nouveaux objectifs politiques pour les Etats, qui vont à leur tour les retranscrire dans des politiques et réglementations nationales. L’Europe est en avance avec la nouvelle réglementation de Corporate Sustainability Reporting Disclosure (CSRD), ainsi que la France avec l’article 29 de la loi « Energie-Climat », qui vient fixer de nouvelles exigences sur le reporting biodiversité des investisseurs. Pour aider les entreprises face à ces demandes et à définir des stratégies visionnaires, divers cadres et outils se sont développés ces dernières années comme la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD), la méthodologie Science-Based Targets pour la nature (SBTn), le Biodiversity Risk Filter ou encore Entreprises Engagées pour la Nature.
Aujourd’hui, l’érosion de la biodiversité est devenue incontournable pour les entreprises et les résultats de l’étude 2023 sont encourageants. 100% des entreprises mentionnent la biodiversité (contre 85% en 2013) et près des 3 quarts des entreprises du CAC 40 évaluent au moins certains de leurs impacts sur la biodiversité. De plus, la grande majorité des entreprises se sont fixé des objectifs sur cet enjeu.
Cependant, aucune entreprise du CAC 40 ne répond à tous les critères d’une stratégie biodiversité ambitieuse aujourd’hui : moins de la moitié étudient leurs impacts sur l’ensemble de leur chaîne de valeur, seulement 35% d’entre elles évaluent leurs dépendances à la biodiversité, seules 10 entreprises prennent en compte les limites planétaires ou écologiques dans la construction de leurs objectifs et très peu interrogent leurs modèles d’affaires ou la façon dont elles peuvent contribuer activement à la régénération nécessaire des écosystèmes.
Enfin, les entreprises du CAC 40 communiquent peu sur la place des parties prenantes internes et externes dans la définition et la réalisation de leur stratégie. Face à l’ampleur des enjeux, il est indispensable pour les entreprises de viser à une transformation systémique des pratiques, à travers une évolution de leur modèle d’affaires, un travail avec leurs fournisseurs et leurs clients, mais aussi avec l’ensemble de leur secteur ou filière, territoires et société en générale.
L’érosion de la biodiversité est un enjeu clé pour les entreprises, et celles-ci s’emparent activement du sujet. L’implication des entreprises du CAC 40 est d’autant plus importante que celles-ci sont exposées à des enjeux majeurs, tout en ayant les moyens d’impulser les changements transformateurs dans les modèles d’affaires des entreprises françaises et internationales. Dans ce cadre, il devient nécessaire pour les entreprises du CAC 40 de renforcer encore leurs démarches biodiversité et de s’emparer des nouveaux cadres méthodologiques et outils disponibles pour se positionner en leaders sur ce sujet et favoriser la réussite des objectifs de la COP 15.
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