Calcul d’un nombre de voyages aériens compatible avec l’accord de Paris
Se déplacer en avion est aujourd’hui un moyen très efficace de rejoindre le lointain : ce mode de transport permet un élargissement des horizons. C’est en revanche une des manières les plus efficaces d’émettre une quantité importante de gaz à effet de serre dans un temps court. Le secteur est en très forte croissance, et reste réservé à une petite partie de la population mondiale. Il est donc légitime d’interroger la place de l’aérien dans le monde bas-carbone dans lequel nous nous projetons.
Greenpeace nous a sollicités pour répondre à la question : « A quelle fréquence pouvons-nous (encore) prendre l’avion ? ». Greenpeace entend ainsi pouvoir s’appuyer sur un calcul clair pour pouvoir communiquer sur l’ordre de grandeur approprié.
L’étude explore diverses hypothèses : scénario 1.5 °C ou 2 °C, maintien des inégalités mondiales ou progression vers l’égalité, abandon progressif des vols courte-distance…
Sur un scénario 1.5 °C, avec des inégalités qui se réduisent peu à peu, l’abandon progressif des vols court-courrier et une amélioration accélérée de l’efficacité énergétique du secteur, chaque Française et Français pourrait réaliser 1 aller-retour long-courrier dans les 10 ans à venir, puis un second d’ici 2050.
Il semble évident que cette réduction importante du budget carbone de l’aviation ne pourra se faire sans volonté politique forte : fin des exonérations fiscales au secteur aérien, plafonnement à la baisse des aéroports, investissements massifs dans le ferroviaire, restriction des vols court-courriers…