Résilience, mobilisation et mesures sanitaires : un an après l’annonce du premier confinement, les entreprises reviennent sur les faits marquants liés à la Covid-19 dans leurs rapports extra-financiers. L’étude des rapports déjà publiés (DPEF, DEU, Rapports RSE ou Rapports intégrés) nous a permis d’identifier les sujets traités par les entreprises. Dans cet article, nous vous partageons quelques pratiques identifiées et proposons quelques idées pour intégrer la Covid-19 dans votre futur rapport. Voici ci-dessous quelques pratiques.
Les enjeux traités, par les entreprises étudiées, dans leur rapport
Santé, sécurité et bien-être des collaborateurs
Les sujets les plus associés à la pandémie dans les rapports étudiés sont : l’application des mesures sanitaires, la sécurité des collaborateurs et leur bien-être. Dans leur rapport, les entreprises reviennent en premier lieu sur les mesures d’adaptation mises en place à l’annonce du premier confinement, notamment les mesures sanitaires et la généralisation du télétravail et de l’utilisation des outils en ligne. Au-delà de ces premières mesures de sécurité, les entreprises communiquent sur les mesures concernant la Qualité de Vie au Travail mises en place, à travers la mise à disposition de matériel de bureau afin d’assurer un environnement de travail adéquat en télétravail, par exemple. La prévention des risques psycho-sociaux est également plus que jamais d’actualité et les entreprises ont pris des mesures anti-isolement pour préserver la santé mentale de leurs collaborateurs. Pour s’adapter à tous ces changements, Elior a par exemple déployé 4 modules de formations liés à la gestion de la pandémie à destination des collaborateurs.
Mobilisation solidaire pour lutter contre la Covid-19
La solidarité est également un sujet fortement associé à la pandémie dans les rapports. La situation exceptionnelle a amené les entreprises à faire preuve de solidarité : celles-ci soulignent leur mobilisation et leurs actions pour combattre le virus, protéger les collaborateurs, lutter contre les inégalités sociales et soutenir l’éducation.
Afin de protéger l’emploi et soutenir les travailleurs essentiels et les collaborateurs les plus touchés par la crise, certaines entreprises ont mis en place des primes ou créé des fonds de solidarité Covid-19, c’est l’option que met en avant le Groupe Lagardère.
Au-delà des mesures internes, les entreprises valorisent aussi leur participation à la mobilisation solidaire nationale. Damartex a, par exemple, fait des dons à des EHPAD et organisé des appels solidaires auprès de leurs clients pour lutter contre l’isolement des personnes âgées durant le premier confinement. La Fondation Air Liquide a, quant à elle, alloué plus de 2 millions d’euros pour soutenir 10 projets de recherches sur les atteintes respiratoires de la Covid-19 et apporté un soutien aux associations partenaires de la fondation concernant 23 projets sociaux.
Environnement
Les restrictions mondiales de déplacements liées à la pandémie ont eu des effets indirects importants sur l’environnement. Dans leur dernier, certains ont souligné la baisse significative de leurs émissions de GES en 2020, conséquence directe des restrictions aériennes et donc des déplacements des salariés. Forts de ce constat et dans une logique de lutte contre le réchauffement climatique, ces groupes se sont engagés à ne pas revenir à une fréquence de voyage d’affaires égale à leurs pratiques d’avant-Covid. De son côté, Elior a pris conscience de sa dépendance aux approvisionnements internationaux et indique avoir décidé d’augmenter ses approvisionnements locaux et de saison. Cependant, les entreprises ayant tiré des enseignements de la pandémie et pris des actions pour préserver l’environnement restent minoritaires, peut-être est-ce par manque de recul ?
De façon plus générale, les rapports étudiés décrivent aussi des retards sur des projets initiés avant la crise. Les plans d’actions RSE mis en place avant la pandémie doivent-ils être totalement remis en question pour autant ? Dans sa DPEF 2019-2020, Euralis déclare avoir entrepris une révision de son analyse de matérialité et de sa cartographie de risques dans un contexte marqué par de forts changements. Le groupe souhaite ainsi dégager les enjeux significatifs pour ses parties prenantes.
L’utilisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) pour évoquer l’interconnexion des enjeux
A l’heure de la décennie d’action, les conséquences de la crise sanitaire nous éloignent de l’atteinte des ODD à l’échelle mondiale, déplore l’ONU. Les entreprises valorisant leur contribution aux ODD partagent ce constat. La Caisse des Dépôts souligne notamment l’impact de la crise sur les ODD dans son Rapport d’activité et de développement durable 2019-2020, et réaffirme ainsi son engagement pour les atteindre.
Les rapports étudiés montrent que les entreprises contribuant aux ODD les associent aux actions menées sur divers sujets durant la pandémie. Une société de service fait le lien entre ses actions spécifiques liées à la lutte contre la Covid et les ODD. Plus particulièrement, le groupe communique sur ses actions de solidarité, comme les dons de matériels pour soutenir le personnel médical et les dons pour soutenir l’éducation, mise à l’épreuve par les confinements à travers le monde, en met en avant le lien avec les ODD 8 (Travail décent et croissance économique) et l’ODD 4 (Education de qualité).
Les conséquences directes et indirectes de la pandémie permettent donc de rappeler l’interdépendance des enjeux du développement durable, comme le montrent si bien les 17 Objectifs de Développement Durable.
Et pour finir, comment intégrer ces sujets dans son rapport ou sa DPEF ?
Les pratiques varient d’une entreprise à l’autre, mais des tendances se dessinent. Certaines distillent le sujet tout au long de leur rapport, d’autres l’évoque uniquement le volet les entreprises communique à minima sur les actions mises en place en réaction aux risques sanitaires. D’autres encore dédient des encadrés spécifiques pour faciliter la lecture et insister sur des éléments spécifiques, que ce soient les mesures exceptionnelles déployées en 2020 ou bien des enseignements et futures actions. Cette dernière option est souvent la plus répandue dans les rapports étudiés.
5 questions à se poser :
- Quels ont été les premiers impacts et la gestion initiale de la pandémie par votre entreprise ?
- Comment votre entreprise s’est-elle mobilisée pour lutter contre la pandémie ?
- Quels enseignements votre entreprise tire-t-elle de l’année écoulé ?
- Quelles actions comptez-vous mettre en place pour rebondir face aux conséquences de la crise sanitaire ?
- Comment la crise sanitaire à fait évoluer vos enjeux RSE et quelles sont les réponses mises en place ?
L’ambition de BL évolution est, à terme, que toutes les entreprises intègrent le développement durable au centre même de leur stratégie générale afin que l’entreprise aille au-delà de sa simple existence économique et assume pleinement sa responsabilité sociétale vis-à-vis de la communauté dont il fait partie. Parce que le développement durable ce n’est pas seulement « pour les autres », nous mettons en œuvre au sein de notre propre entreprise un fonctionnement innovant qui allie tous les piliers du développement durable. Pour en savoir plus sur notre vision et découvrir nos reporting, rendez-vous sur notre page « Notre vision« .