Le groupe AFNOR a mené une étude en partenariat avec l’institut BVA et Les Echos Executives, sur les pratiques de 408 organisations françaises actives en RSE. Comment les organisations appliquent-elles la RSE sur le terrain ? Comment valorisent-elles leurs actions ? Quels sont les bénéfices et difficultés d’une telle démarche ? Réponse.
Dans le cadre d’une enquête menée par AFNOR, en partenariat avec l’institut BVA et les Echos Executives, auprès d’entreprises privées (85%) et d’organismes publics (7%) actifs en matière de RSE, 72% des sondés considèrent la RSE comme un enjeu essentiel ou très important.
Les résultats de cette étude « La RSE, un cheminement probant dans le temps » nous éclairent sur le type d’actions menées par les organisations qui se disent engagées en RSE et les bénéfices qu’elles en tirent. Si la démarche reste volontaire, la RSE est incontournable pour les entreprises qui cherchent à avoir un impact positif sur la société. Découvrez ci-dessous quelques points importants sur leur façon de s’engager.
Engager une démarche RSE : d’abord un moyen de valoriser des initiatives existantes
Pour 55% des répondants, engager une démarche RSE est perçu en amont de la démarche comme un moyen de valoriser des initiatives existantes. Cela montre que les actions « RSE » sont généralement antérieures à l’engagement de l’entreprise et sont mises en place naturellement dans les entreprises sans avoir besoin d’attendre la formalisation d’une démarche. Cependant, si ces actions sont difficiles à valoriser individuellement, la mise en place d’un engagement RSE permet de les mettre en lumière et de les faire connaître aux différentes parties prenantes.
L’étude précise également que 11 actions sont citées en moyenne. Parmi elles on retrouve en priorité des actions sociales (par exemple l’hygiène et la santé des parties prenantes ou les conditions de travail mise en place dans plus de 65% des cas), mais aussi dans la plupart des cas des actions environnementales et sociétales.
Ce type d’actions et le faible nombre d’actions en moyenne confirment bien le résultat précédant montrant que les engagements RSE restent très portés sur des actions historiques des entreprises françaises (santé au travail, tri des déchets…). On peut alors s’interroger sur le manque de pertinence des démarches RSE en France et les difficultés à traiter des enjeux sociaux et environnementaux plus complexes, se contentant alors de valoriser l’existant.
Pousse, arbuste, peuplier ou chêne, où en sont les organisations ?
Les démarches RSE ont en moyenne un peu plus de 5 ans mais toutes les organisations ne s’y sont pas mise en même temps. Alors que 12% des organisations, considérées comme des « jeunes pousses » par l’AFNOR, se sont engagées il y a moins de 3 ans dans la démarche et n’ont généralement pas de démarche très structurée, d’autres organisations, les « chênes » (27% des sondés), se sont engagées depuis plus longtemps, parfois presque 10 ans, et ont généralement une démarche structurée avec des actions engageantes et plus pointues (réduction des émissions de CO2, achats responsables, protection de la biodiversité, économie circulaire).
Si les niveaux d’engagement ne sont pas les mêmes, toutes les organisations semblent reconnaître l’ISO 26000 comme la référence en termes de RSE, avec 93% des sondés la connaissant (contre seulement 68% pour le global compact).
La RSE : une démarche encore difficile à mener ?
La plupart des organisations sont conscientes des bénéfices apportés par une démarche RSE (renforcement de l’engagement des collaborateurs, développement de l’attractivité, innovation, avantage compétitif…), mais elles mentionnent tout de même des difficultés récurrentes comme le manque de temps (pour 52% d’entre elles), la difficulté à mobiliser les collaborateurs en interne (52%), ou le manque d’expérience, de références et de pratiques (50%).
Si 72% des professionnels interviewés considèrent la RSE comme un enjeu essentiel ou très important, les organisations sont encore trop nombreuses à se limiter à la valorisation de bonnes pratiques déjà en place et il faut aujourd’hui développer des démarches structurées qui répondent réellement aux enjeux sociaux et environnementaux (le World Economic Forum publiait, il y a quelques semaines, son étude des risques mondiaux montrant la prépondérance des risques climatiques et de biodiversité)
Grâce à l’ISO26000, un diagnostic complet des enjeux RSE de l’organisation peut être réalisé. Il permet la mise en place d’une démarche RSE pertinente et valorisante qui puisse répondre aux attentes des parties prenantes (clients, collaborateurs, partenaires…). Intéressé pour vous faire appuyer dans cette démarche ? Contactez-nous !
Article publié initialement le 31 janvier 2020