VisuelApicultureBien que les abeilles soient un emblème de la perte de biodiversité, elles sont dans nos villes souvent un peu trop discrètes. Pour remédier à cela, l’association Sciences Po Environnement organise en partenariat avec le Cpcvidf, le samedi 24 mai prochain, une initation à l’apiculture, à laquelle les étudiants, mais également toute autre personne intéressée, peuvent participer (informations pratiques ci-dessous). Cet atelier sera l’occasion de rappeler les grands enjeux liés aux abeilles et à la pollinisation :

Depuis 15 ans, 30 % des colonies d’abeilles ont disparu alors qu’elles sont nécessaires à la pollinisation de 80 % des espèces de plantes à fleurs, et que plus d’un tiers de la production agricole mondiale (en tonnes), en dépend. Sans abeilles et autres insectes pollinisateurs, il n’y aurait plus de fruits, plus de légumes, mais également plus de chocolat !

Des chercheurs de l’INRA ont estimé que la valeur économique de l’activité des insectes pollinisateurs (surtout les abeilles), était de 153 milliards d’euros, ce qui représente presque 10 % de la valeur de la production agricole mondiale.

En cause ? L’appauvrissement de la diversité et de la qualité des ressources alimentaires, l’intensification des monocultures et la modification des paysages, l’érosion de la biodiversité, notamment végétale, et bien sûr l’utilisation des pesticides de la famille des néonicotinoïdes, accusés, même à faible dose, de désorienter les abeilles et de leur faire perdre le chemin menant à leur ruche. Bien que Bruxelles ait suspendu depuis 2013 l’utilisation de trois pesticides appartenant à la famille des nécotinoïdes (la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxam) , cela n’est pas suffisant d’après l’Unaf (Union nationale de l’apiculture française), qui demande le retrait de deux autres insecticides nécotinoïdes restés autorisés par l’UE, et qui sont notamment utilisés pour lutter contre les pucerons. En outre, des moyens de lutte biologique existent pour lutter contre les ravageurs et notamment les pucerons : les coccinelles bien sûr, mais également les syrphes (mouches ressemblant à des guêpes), dont les larves peuvent dévorer de 400 à 900 pucerons durant leur période de croissance. La présence de syrphes peut être favorisée notamment par la mise en place de haies bocagères et par un choix de plantes adaptées, comme la plante phacelia, qui attire les syrphes à l’âge adulte.

Informations pratiques pour l’initiation à l’apiculture :

L’atelier aura lieu le samedi 24 mai de 14h à 16h, au Cpcvidf, 7 rue du château de la chasse à Saint-Prix (95)

Tarif : 10 € pour les non-adhérents à Sciences Po Environnement

Inscriptions ici avant le 18 mai 2014

Plus d’informations sur le site de Sciences Po Environnement :
http://sciencespoenvironnement.fr/2014/04/12/initiation-a-lapiculture/

Sources :

http://www.inra.fr/Grand-public/Ressources-et-milieux-naturels/Tous-les-dossiers/Abeilles-pollinisation-biodiversite-pesticides/Abeilles-pollinisation-et-biodiversite/%28key%29/0

http://www.actu-environnement.com/ae/news/abeilles-miel-pesticides-frelon-asiatique-ogm-20764.php4