Les professionnels du développement durable et de la responsabilité sociétale des grandes écoles et universités françaises se retrouvent chaque année pour échanger sur leurs pratiques, ainsi que sur l’actualité du développement durable à l’échelle nationale et internationale. Ceci leur permet de mieux appréhender les changements à venir. Pour s’y préparer, ont été présentés cette année les résultats de la campagne d’auto-évaluation des établissements, les évolutions du référentiel HCERES et l’analyse des contributions de l’enseignement supérieur aux ODD (réalisée en partie par B&L évolution avec le soutien de la CPU et de la CGE).

La CPU et la CGE ont organisé le 14 novembre 2017 la 5ème assemblée annuelle des directeurs de développement durable et de responsabilité sociétale. Une journée entière consacrée aux actualités du développement durable : l’occasion de revenir la matinée sur le High Level Political Forum (HPLF) qui a mis en exergue nos travaux sur la prise en compte des objectifs de développement durable (ODD) par les entreprises et de présenter notre guide des ODD appliqué aux métiers de l’enseignement supérieur. Alain TORD, coopérateur de B&L évolution responsable du pôle enseignement supérieur, également enseignant à Paris-Dauphine, était présent pour porter le sujet des ODD dans les grandes écoles et universités et introduire ce guide, première communication sur  la contribution de l’ESR français à l’occasion de la COP23.

Un guide des ODD pour l’enseignement supérieur

B&L évolution, en collaboration avec la CPU et la CGE, s’est intéressé au fonctionnement des campus et travaille sur 9 familles de métiers de l’enseignement supérieur qui contribuent aux ODD : dirigeant, patrimoine, orientation-insertion professionnelle, enseignement-recherche, achat, numérique, ressources humaines, communication et pilotage. Ce guide vise à décrire les enjeux sociétaux de ces différentes familles de métiers ainsi que leurs contributions aux ODD. L’ambition est de produire et diffuser ce document début 2018 à l’ensemble des directions des universités et grandes écoles françaises.

Plus largement, la contribution des établissements d’ESR aux ODD peut se matérialiser dans la gestion du patrimoine et des espaces verts des campus, l’ancrage territorial des établissements et le rôle dans le développement de villes et organisations durables, l’accueil des étudiants et l’amélioration du bien-être des usagers de l’établissement, la dynamique partenariale, locale, nationale et internationale, favorisant l’émergence de bonnes pratiques.

« L’intérêt de ce guide est d’être un outil de dialogue pour les universités et grandes écoles », explique Alain Tord. Différentes familles de métiers ont été approchées pour partager leurs réflexions sur le sujet et des professionnels ont été interviewés pour témoigner et apporter leurs bonnes pratiques. Si des exemples d’actions locales peuvent être soulignés, « le lien avec l’international est à construire », précise-t-il. De ce côté, on peut signaler l’existence du Sulitest (test international de connaissance sur le développement durable) dont le rôle est notamment d’aider les organisations et les individus à contribuer aux ODD. Deux ateliers consacrés à cet outil, animés par Alain Tord, ont été organisés en seconde partie de journée.

Le Sulitest, un outil pour agir en fonction de ses propres enjeux

Afin de construire un monde durable et faire face aux enjeux actuels et futurs, il faut déployer ces connaissances sur le développement durable pour que chacun puisse s’engager, notamment en créant des outils de formation et d’évaluation au développement durable et à la RSE. C’est pour aider à contribuer à l’Agenda 2030 que le Sulitest a été développé. Pour information, ce Sustainability Literacy Test (ou Sulitest) est un test international de connaissances en matière de développement durable qui vise à évaluer le niveau de culture générale d’un individu concernant les enjeux relatifs au développement durable. Il prend la forme d’un QCM en ligne, disponible en 8 langues.

Les questions sont proposées par un certain nombre d’experts et de contributeurs puis revues par un comité scientifique qui s’assure de leur pertinence, de la solidité et de l’équilibre des sources. Elles portent sur les différentes thématiques liées au développement durable (droits fondamentaux, économie circulaire, ISR, RSE, mesures de la richesse, biodiversité, changement climatique, mondialisation, etc.). Il existe trois catégories de questions : connaissances (knowledge), connaissances des compétences (knowledge of skills) et dispositions (mindset). Il est à noter que plusieurs institutions soutiennent ce test, entre autres des agences onusiennes (UNESCO, PNUE, PNUD) et des réseaux académiques nationaux et internationaux (CPU, CGE, REFEDD…).

Pour participer à ce Sulitest, rendez-vous sur : https://www.sulitest.org