Le numérique est responsable de 3,8% des émissions de GES mondiales, selon GreenIT.fr. L’empreinte écologique de ce secteur représente déjà un 7e continent à part entière. Pour réduire nos empreintes écologiques et concevoir un avenir numérique plus sobre et responsable, il est nécessaire de limiter les usages du numérique. Des pistes existent comme la sobriété numérique qui consiste ainsi à modérer ses usages numériques quotidiens. Pour éviter la surconsommation numérique et inverser la tendance, voici 10 exemples de bonnes pratiques de sobriété à suivre sans plus tarder.
Privilégier la connexion à un réseau Wifi plutôt qu’au réseau 3G/4G/5G
Un réseau fixe et un réseau mobile ont des efficacités énergétiques différentes. Alors que le réseau fixe ne consomme que 33 kWh/To, le réseau mobile est moins économe en termes d’énergie tant il atteint 89 kWh/To ! Selon un rapport du Sénat datant de 2020, « pour un même volume de données, un réseau Wifi est environ trois fois moins énergivore qu’un réseau mobile (33kWh/To contre 89kWh/To) ».
Préférer les audioconférences plutôt que des visioconférences
En moyenne, une minute d’audioconférence consomme 39% moins d’énergie (étude Greenspector) qu’une visioconférence et échange 92% moins de données. Suivez donc une conférence en écoute seule plutôt que regarder les intervenants (en plus, vous pouvez faire d’autres tâches en même temps !).
Ecouter de la musique et des podcasts sur des plateformes d’écoute en streaming
Vous connaissez certainement Deezer, Spotify ou Soundcloud. Ces plateformes de streaming musical sont à privilégier plutôt que le site d’hébergement de vidéos Youtube.
En effet, une heure de streaming audio représente environ 10 fois moins de données échangées (40 Mo/heure) qu’une vidéo en résolution moyenne (480p sur Youtube, ce qui représente 225 à 900 Mo/heure), et 50 fois moins qu’une vidéo HD (1080p, soit 1,35 à 2,70 Go/heure).
Régler la qualité de l’image sur une résolution plus basse lors d’une lecture vidéo
Une heure de streaming vidéo en haute résolution (1080p) représente environ 10 fois plus de données échangées qu’une vidéo en basse résolution (360p) (3,04 Go/h contre 0,315 Go/h)«
Privilégier des écrans de taille moins importante à l’achat
Plus la taille de l’écran est grande, plus l’impact carbone des équipements à la fabrication est important. Comme le précise l’ADEME, « l’impact carbone amont des équipements informatiques est à peu près proportionnel à la diagonale de l’écran » (ADEME, base carbone). Le graphe ci-dessous montre par exemple que pour un écran de 30 pouces, l’impact carbone est d’environ 200 kgCO2e alors que pour un écran plus grand de 50 pouces, l’impact est d’environ 300 kgCO2e.
Allonger la durée de vie des appareils en faisant des choix adaptés
La fabrication des équipements numériques représente 80% de l’empreinte carbone du numérique en France, selon l’Arcep. Un pourcentage énorme quand on sait que les appareils sont très vite remplacés et peu réparés. Il est donc préférable d’allonger la durée de vie de vos appareils en optant pour des produits éco-conçus (avec un indice de réparabilité élevé) ou en choisissant de faire du leasing (vous entrez dans le monde de l’économie de la fonctionnalité).
Réduire le nombre d’appareils à disposition
Pour des raisons professionnelles, les consultantes et consultants sont parfois amenés à avoir en leur possession un deuxième numéro, et très souvent un deuxième téléphone portable. Il est donc préférable de choisir pour des raisons de sobriété un téléphone double SIM qui propose d’insérer les deux SIM, personnelle et professionnelle, plutôt que deux appareils.
De la même façon, privilégiez un ordinateur portable associé d’un écran plutôt qu’un ordinateur fixe et deux écrans car les émissions de CO2 liées à leur fabrication sont environ 60% moins importantes pour le premier cas que la deuxième association. En effet, la base carbone est d’environ 650kgCO2e pour un ordinateur fixe et de 2 écrans contre 400kgCO2e environ pour un ordinateur portable et un écran.
Eteindre les appareils ne nécessitant pas un fonctionnement permanent
Quelques données à savoir : selon une étude « 60 millions de consommateurs », un ordinateur en veille consomme 20 à 40% de sa consommation en marche. Pour faire des économies de quelques dizaines voire quelques centaines de kWh, notamment lors de longues absences (en journée, week-end, vacances…), mieux vaut éteindre l’appareil que le laisser en veille.
Idem pour les box (internet et TV) qui consomment 150 à 300 kWh/an, souvent allumées 24h/24.
Diminuer la quantité de données stockées
78% des données stockées en France sont considérées comme des données « ROT » (redondantes, obsolètes et triviales) ou des données « DARK » (dont l’identification n’a pas encore été effectuée), selon une étude Veritas. Seules 22% des données hébergées sont des données utiles, pourtant la France se place parmi les bons élèves.
Pour diminuer la quantité de données stockées, un archivage régulier ou la suppression de fichiers anciens, trop volumineux ou moins utiles peut ; par exemple, être effectué.
Stocker ses données dans des pays où l’électricité est la moins carbonée
Il est préférable de stocker ses données dans des pays où l’électricité est la moins carbonée en recherchant tout simplement où se situent les serveurs.
A titre de comparaison, l‘électricité est en moyenne 7 fois moins carbonée en France (0,06 kgCO2e/kWh) que dans le reste de l’Europe (0,42 kgCO2e/kWh) et près de 10 fois moins qu’aux Etats-Unis (0,52 kgCO2e/kWh).
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