Par où commencer ? C’est souvent la question que l’on se pose quand on souhaite rendre ses achats plus responsables, que l’on soit une entreprise ou un acteur public. Le Médiateur des Entreprises du Ministère de l’Economie, et le Conseil National des Achats, portent la démarche Relations Fournisseurs et Achats Responsables (RFAR), dont la première marche est la signature de la charte. En quoi consiste-t-elle ? Comment peut-elle être un point de départ pour structurer sa stratégie d’achats responsables ?

La charte Relations Fournisseurs et Achats Responsables (RFAR) comprend 10 engagements. Elle peut être signée par toute structure, publique ou privée, souhaitant réaliser des achats plus vertueux, socialement et écologiquement.

 

Les 10 engagements de la charte RFAR

 

  1. Assurer une relation financière responsable vis-à-vis de ses fournisseurs
  2. Entretenir une relation respectueuse avec l’ensemble de ses fournisseurs, favorable au développement de relations collaboratives
  3. Identifier et gérer les situations de dépendances réciproques avec les fournisseurs
  4. Impliquer les organisations signataires dans leur filière
  5. Apprécier l’ensemble des coûts et impacts du cycle de vie
  6. Intégrer les problématiques de responsabilité environnementale et sociétale
  7. Veiller à la responsabilité territoriale de son organisation
  8. Le professionnalisme et l’éthique de la fonction achats
  9. Une fonction Achat chargée de piloter globalement la relation fournisseur
  10. Une fonction de médiateur « relations fournisseurs », chargé de fluidifier les rapports internes et externes à l’entreprise

 

La signature de cette charte contribue à de nombreux objectifs :

Engager la direction

La charte RFAR doit être signée par la direction de la structure. Elle engage donc toute l’organisation et invite la direction à définir des moyens au service de sa mise en œuvre.

Mobiliser les collaborateurs

Ce document peut être un levier de mobilisation : sa signature par la direction de la structure peut faire l’objet d’un événement, d’une communication pour acter le lancement de la démarche. C’est l’occasion de rappeler les enjeux, voire les obligations réglementaires, liés aux achats, et le fait que chaque personne dans l’organisation, en tant que prescripteur, peut être concernée par la démarche d’achats responsable.

Questionner ses relations-fournisseurs et affiner ses process

La démarche d’achats responsables implique un équilibre des relations donneurs d’ordre-fournisseur, basée sur une responsabilisation mutuelle et un dialogue. Cela peut amener l’organisation à affiner ses process pour s’assurer non seulement du respect des délais de paiement mais aussi de l’organisation régulière de points de suivi avec ses fournisseurs.

Repenser ses besoins et renforcer ses exigences

Le juste besoin est au cœur de la démarche d’achats responsables. Construire un cahier des charges doit se faire en 3 temps :

  • Définir quel est le réel besoin, dans un souci de sobriété,
  • Identifier chaque étape du cycle de vie du produit ou du service dont on a besoin,
  • Définir les exigences qui permettront de prévenir et de limiter les risques environnementaux et sociaux pouvant exister à chaque étape.

S’engager dans la démarche RFAR conduit à être plus précis dans l’écoresponsabilité attendue du bien ou du service.

Monter en compétence

Intégrer la responsabilité sociétale dans ses achats implique de connaître le leviers organisationnel et juridiques pour le faire, à chaque étape du processus achat : définition du besoin, sourcing, appel d’offre, évaluation des candidatures, suivi de la relation fournisseur. Les outils vont varier entre commande publique et procédure d’une structure privée, mais la nécessité de se former aux achats responsables est centrale.

Collaborer pour avoir plus d’impact

Enfin, la charte RFAR mène à une collaboration renforcée, avec ses fournisseurs bien entendu mais aussi avec les acteurs de sa filière et les acteurs de son territoire. Cette collaboration est essentielle, notamment pour l’évolution des achats les plus techniques. Ainsi, il peut parfois être plus simple de se regrouper avec d’autres donneurs d’ordre pour faire évoluer une filière, comme a pu le faire la SNCF qui s’est associée à d’autres entreprises pour recycler les vêtements professionnels en fin de vie.

La charte peut donc être utilisée comme une feuille de route adaptable : derrière chaque engagement, une variété de modalités. Elle peut par ailleurs être une première étape vers une labellisation qui consacrera les efforts réalisés par toute l’organisation en matière de Relations Fournisseurs et Achats Responsables !

N’hésitez pas à nous contacter pour échanger ensemble sur votre démarche d’achats responsables.